Nicolas Quiazua, Stephanie Fillion - Le Délit https://www.delitfrancais.com/author/stephanie-fillion/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Tue, 05 Feb 2013 08:25:12 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 Deux protocoles https://www.delitfrancais.com/2013/02/04/un-protocole-en-deux-parties/ Tue, 05 Feb 2013 02:03:21 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16820 McGill dévoile l'énoncé des valeurs et les procédures opérationnelles

L’article Deux protocoles est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
La direction de l’Université McGill a présenté, plus tôt aujourd’hui, la conclusion des consultations ayant duré plusieurs mois à propos du protocole provisoire sur les assemblées pacifiques. Le document se sépare finalement en deux parties distinctes: un énoncé de valeurs sur la liberté d’expression et de réunion pacifique, et des procédures opérationnelles concernant ce type d’événement.
Un courriel envoyé par le vice-président (administration et finances) de l’université, Michael Di Grappa et Anthony C. Masi, vice-président exécutif, stipule que: «Nous avons constaté que le préambule du protocole proposé avait été généralement bien reçu et que McGill bénéficierait davantage de la mise en place de deux documents distincts».
L’énoncé des «valeurs et principes» devrait, selon M. Di Grappa, offrir un contexte large à partir duquel l’Université pourra faire une interprétation de situations diverses, alors que le document des procédures opérationelles servira de guide d’intervention pour le service de sécurité du campus et les officiers disciplinaires.
Ce qui diffère des procédures opérationelles de l’ancienne ébauche du protocole, explique le vice-président administration et finances ne sont «pas tant dans les circonstances que dans les réponses qui sont jugées appropriées». L’appel aux forces policières serait approprié, selon les nouvelles procédures opérationnelles, entre autres si les manifestants refusent de se soumettre aux instructions du personnel de sécurité, concernant la réduction du bruit, l’identification personnelle ou encore la demande de se disperser, si nécessaire.
Le document ne spécifie pas de quelle façon ou qui sera en charge de mesurer l ‘«intensité», l’«intentionalité» et la «durée» des actions, critères qui détermineront les formes acceptables de manifestation. Pour Jonathan Mooney président de l’AÉCSUM, en entrevue avec Le Délit, «ces procédures placent encore trop de pouvoir dans les mains du personnel de sécurité de l’Université McGill, avec peu de supervision ou de responsabilité, et un vague sentiment de la façon dont ils doivent prendre des décisions».
Le document considère comme «forme acceptable de contestation» toute «manifestation silencieuse ou symbolique. Jonathan Mooney pense que les deux documents «laissent peu de place à la perturbation ou aux occupations et, par conséquent, négligent une longue histoire d’actions directes non-violentes».
Pour Lillian Radovac, présidente de l’Association des étudiantes et étudiants diplômé(e)s  employé(e)s de McGill, le protocole a changé de nom, mais le contenu est resté le même: «La position du syndicat reste la même qu’elle a toujours été depuis février dernier», a‑t-elle commenté, en entrevue avec Le Délit: «Les syndicats de McGill et nos alliés croient que le seul document qui doit régir la conduite des membres de notre communauté est la Charte québécoise des droits de l’homme et des libertés».
Le document envoyé par l’administration lundi dernier représente donc un hybride du protocole adopté il y a environ un an et débute une «nouvelle phase du processus de consultation». Ainsi, la direction de l’établissement invite les étudiants à faire part de leurs commentaires sur les nouveaux documents émis. Les élèves pourront donner leur point de vue par le biais du blog du nouvel énoncé de valeurs ainsi que lors de rencontres se déroulant sur le campus du centre-ville et MacDonald. Ces consultations auront lieu les 13 et 20 février prochains.
Ce même processus de consultation dont fait usage l’université depuis la présentation du protocole provisoire a été critiqué par le passé. «On ne considère pas comme valide les processus de consultation qui ont été enclenchés en vue de rendre le protocole [provisoire] permanent», affirme Mme Radovac. L’administration et M. DiGrappa restent convaincus de leur approche «plus que suffisante pour fournir un forum pour l’expression d’opinions par des membres de la communauté de McGill».
Mme Radovac ajoute qu’il y a encore moins de raisons de croire que le processus de consultation sera différent.  En effet, seul le nouvel énoncé des valeurs de l’université sera étudié par le Sénat le 20 mars prochain, suivi par le conseil des gouverneurs, à la fin avril.
DiGrappa affirme au Délit que la question des procédure operationelles et ses enjeux ont été communiqués au Conseil des gouverneurs, mais «il n’est pas approprié que le Sénat ou le Conseil [les] approuve». En effet les deux plus hautes instances décisionelles de l’université ne s’occupent que rarement des questions opérationelles ou administratives, mais selon les réglementations des comités du Conseil, «les membres de l’administration devraient toutefois présenter [ces questions] qui soulèvent des enjeux d’une sensibilité particuliere ou un risque à l’attention du comité du Conseil concerné ou au Conseil lui-même».
Kevin Withaker, président de MUNACA affirme, en entrevue au Délit, que la raison même de la division du protocole en deux parties est de faire passer ce dernier sans avoir besoin de passer par ces instances. Il conclut en exprimant une inquiétude par rapport à l’expansion de ces mesures vers d’autres universités «au point où les étudiants auront plus de droits en traversant la rue que sur leur propre campus».
Le débat sur le protocole étudiant a été enclenché en novembre 2011, alors que quelques étudiants, suite à une manifestation, ont pénétré dans le bâtiment James. Les manifestants se sont ensuite rendus jusqu’au bureau de la principale de l’université, Heather Monroe-Bloom, absente à ce moment. C’est alors que l’escouade anti-émeute de la ville a été contactée. Un protocole provisoire a ensuite été adopté par l’université concernant les démarches à faire si un événement de la sorte se reproduisait.
Pour étudier le protocole nécessaire à adopter lors d’une manifestation, le professeur Christopher Manfredi a été nommé par Monroe-Bloom, et plusieurs consultations ont eu lieu. Le professeur a émis son rapport en octobre dernier, stipulant, entre autres, qu’une révision du Code de conduite de l’étudiant était nécessaire. Ces modifications devaient avoir lieu le 31 janvier dernier, mais suite à de fortes contestations et préoccupations de la part des étudiants et même de l’Association Canadienne des Libertés Civiles (ACLC) du Québec, l’université a décidé de changer certaines lignes du code: «Nous avons reçu des commentaires de l’ACLD, tout comme de groupes d’individus. Nous ne leur avons pas répondu, mais avons utilisé ces critiques pour changer notre approche».
Le protocole provisoire, lui, reste en vigueur jusqu’a l’adoption du plus récent.

L’article Deux protocoles est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Conseil législatif de l’AÉUM https://www.delitfrancais.com/2013/01/29/conseil-legislatif-de-laeum-3/ Wed, 30 Jan 2013 03:18:23 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16623 L’Association des  Étudiants de l’Université McGill (AÉUM) soutiendra le comité du «oui» lors  du référendum d’existence de la Société de publication du Daily (SPD). C’est une des décisions prises lors de l’Assemblée Générale de l’association qui a eu lieu le 24 janvier dernier. Après une discussion pesant le pour et le contre par les membres… Lire la suite »Conseil législatif de l’AÉUM

L’article Conseil législatif de l’AÉUM est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’Association des  Étudiants de l’Université McGill (AÉUM) soutiendra le comité du «oui» lors  du référendum d’existence de la Société de publication du Daily (SPD). C’est une des décisions prises lors de l’Assemblée Générale de l’association qui a eu lieu le 24 janvier dernier.
Après une discussion pesant le pour et le contre par les membres du conseil, le vote s’est conclut par une majorité de 21 membres en faveur et six contre un appui au vote du «oui». Selon le préambule de la motion «considérant, que la [SPD] est une organisation indépendante, à but non lucratif, étudiante qui publie le McGill Daily et Le Délit, […] que Le Délit est le seul journal étudiant francophone de McGill», alors l’AÉUM se doit de donner son soutien.
L’AÉUM a également accepté la tenue d’un référendum cet hiver afin de déterminer si les frais pour les installations sportives et récréatives augmenteront de 7,25 dollars pour les étudiants à temps plein, pour une facture annuelle de 127,75 dollars.
Même son de cloche du côté du centre d’aide à l’écriture, qui souhaiterait voir une contribution de 1,50 dollar supplémentaire de la part des élèves.
Il a aussi été question de la semaine du Québec lors de l’Assemblée. L’événement, qui  a débuté le 21 janvier dernier, soulève quelques questions au sein de l’exécutif de l’AÉUM. En effet, la Commission des Affaires Francophones (CAF) de l’Université devait, selon la page Facebook de l’AÉUM, participer à une présentation. Hors, la commission n’avait pas été avisée et l’a elle-même appris sur le dit site. Ainsi, Zachary Rosentzveig, représentant des clubs et services, a soulevé une question par rapport aux récents événements: «J’aimerais savoir pourquoi la CAF n’était pas au courant qu’elle donnait une présentation». Le conseil a expliqué la tournure des événements par un manque de communication et un trop petit nombre de réunions visant à l’organisation de la semaine du Québec. La vice-présidente aux affaires externes de l’AÉUM, Robin Reid-Fraser, avait affirmé au Délit la semaine dernière que l’erreur provenait du vice-président aux affaires événementielles, Mike Spedzja.

Ce dernier, admettant sa faute, a présenté ses excuses au conseil mercredi dernier.

L’article Conseil législatif de l’AÉUM est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
La souveraineté en question https://www.delitfrancais.com/2013/01/22/la-souverainete-en-question/ Tue, 22 Jan 2013 05:29:51 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16531 Ouverture de la semaine du Québec de l’AÉUM

L’article La souveraineté en question est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
«La semaine du Québec», organisée par l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM), a débuté hier soir, avec un débat sur la souveraineté de la province. Une trentaine de personnes se sont déplacées pour assister à la discussion, qui s’est terminée sans conclusion claire sur l’avenir de «La belle province»

Le débat, organisé par l’Union des Débatteurs de McGill et l’AÉUM, se tenait sous le thème «Le Québec est-il une nation au sein du Canada?». Sarah Balakrishnan et David Ruden, jouant le rôle du gouvernement québécois, débattaient en faveur de l’indépendance: «Nous pensons qu’un autre référendum devrait être tenu parce que le Québec a une culture distincte et que le projet fédéral ne fonctionne pas», a argumenté Mme Balakrishnan. Les deux étudiants ont, entre autres, insisté sur la singularité de la langue et de l’histoire de la province canadienne. «L’histoire du Québec séparé du Canada découle de l’époque de la Nouvelle-France», rappelle-t-elle.  La question des politiques extérieures et des traités économiques est un autre argument présenté par les pro-souveraineté.

Roger Smith et Patricia Johnson-Castle étaient, pour leur part, contre l’idée que le Québec devienne une nation souveraine au sein du Canada. «Nous souhaitons prouver que le Québec ne pourrait pas exister sans le Canada et que le Canada ne pourrait pas exister sans le Québec», a souligné Patricia Johnson-Castle.  Les deux orateurs soutiennent que d’autres sociétés distinctes existent au sein du Canada et qu’elles ont besoin du Québec pour protéger leurs droits. «Le fait que quelqu’un parle une autre langue ne signifie pas qu’il n’ait pas sa place au sein du Canada», avance Roger Smith. M. Smith a aussi expliqué qu’un Québec indépendant ne serait pas viable économiquement, puisque la plupart des programmes sociaux du Québec seraient financés par la péréquation provenant des autres provinces canadiennes.

La discussion, longue d’environ 60 minutes, s’est conclue par un vote des personnes présentes dans la salle, qui n’ont pas déclaré de réel gagnant, avec un nombre record de votes nuls. Le débat sur la souveraineté ouvrait le bal à la semaine québécoise de l’Université McGill, une première de l’AÉUM. «J’espère que ça deviendra une tradition, mais le comité de première année semble intéressé à réorganiser l’événement», s’enthousiasme Robin Reid Fraser, vice-présidente des affaires extérieures de l’association. Mme Reid Fraser dit avoir décidé d’organiser l’événement en voyant l’intérêt des étudiants pour certains enjeux québécois et le peu de connaissance de ceux-ci. «C’est une honte que les étudiants aient si peu de connaissance sur la province dans laquelle ils étudient», souligne-t-elle. La vice-présidente des affaires externes de l’AÉUM dit avoir d’autres projets en lien avec le Québec, entre autres un échange linguistique entre les étudiants de l’Université McGill et ceux de l’Université du Québec a Montréal.

L’article La souveraineté en question est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Un code de conduite étudiant dénoncé par les étudiants https://www.delitfrancais.com/2013/01/14/un-code-de-conduite-etudiant-denonce-par-les-etudiants/ Tue, 15 Jan 2013 04:09:55 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16293 Un élève de McGill en cour contre le nouveau Code de Conduite de l’Étudiant

L’article Un code de conduite étudiant dénoncé par les étudiants est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Alors que le Code de conduite de l’étudiant de l’Université McGill s’apprête à être révisé, les modifications qui y seront apportées continuent à faire couler de l’encre. Un étudiant de l’université, Eli Freedman, a décidé d’aller jeter sa colère sur papier en déposant un grief contre ce Code de conduite en voie d’être modifié.

Eli Freedman était présent lors de la manifestation du 10 novembre 2011 en marge de l’occupation du bâtiment James. «C’était un jour dramatique pour plusieurs étudiants alors que la police est intervenue lors d’une manifestation pacifique», explique-t-il. Après une manifestation ayant eu lieu dans la ville de Montréal contre la hausse des frais de scolarité annoncée par l’ancien gouvernement Charest, certains étudiants ont occupé le pavillon James, qui héberge l’administration de l’université. Certains d’entre eux sont entrés dans le bureau de la directrice de l’université, Heather Munroe-Blum, qui était alors absente. Les policiers de l’escouade anti-émeute sont ensuite intervenus et un protocole provisoire sur les manifestations et l’occupation de l’université a été adopté.

Pour faire la lumière sur les événements et changer la manière d’intervenir de l’université lors de ce type de situation, la principale Monroe-Blum a confié l’affaire au professeur Christopher Manfredi. L’enseignant a émis un rapport en octobre dernier après avoir assisté à la tenue de quatre assemblées publiques sur la liberté d’expression. Dans son rapport, Christopher Manfredi a, entre autres, conclu qu’une révision du Code de conduite de l’étudiant était nécessaire.

Pour Eli Freedman, ce changement représente une atteinte à la liberté d’expression et à certains droits de l’Homme. Il croit aussi que la modification aura un effet intimidateur et que, s’il est adopté, il jettera un froid sur les futures manifestations publiques d’étudiants. «Avec ces modifications du Code de conduite, les étudiants vont certainement être moins enclins à manifester, car les conséquences seront plus grave», déplore M. Freedman. Pour lui, le protocole adopté après le 10 novembre 2011 est un symbole de la vision de l’université des manifestations publiques, qui, selon lui, sont perçues comme une menace: «Les manifestants se sentent comme des terroristes sur leur propre campus», dit-il.

L’étudiant qui termine son baccalauréat en philosophie a suivi les étapes du protocole et lu le rapport Manfredi pour enfin décider la semaine dernière d’aller de l’avant et d’envoyer un grief contre la modification de la loi au Sénat, prévue à la fin du mois de janvier. «Je sens que plusieurs personnes me [soutiennent]. Or, j’ai entrepris moi-même les démarches», a t‑il affirmé au Délit, admettant avoir reçu certains conseils juridiques gratuits de certains avocats. Eli Freedman a donc mis ses intentions sur papier, avec l’aide de certains professeurs et espère avoir un impact sur l’administration, même s’il est très pessimiste à ce propos. Il participera également à une manifestation contre la modification du Code de l’étudiant de l’université qui aura lieu le 31 janvier prochain au Sénat.

L’article Un code de conduite étudiant dénoncé par les étudiants est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Radio-Canada sous la loupe https://www.delitfrancais.com/2012/11/26/radio-canada-sous-la-loupe/ Mon, 26 Nov 2012 20:17:38 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16149 Faire plus avec moins.

L’article Radio-Canada sous la loupe est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Radio-Canada est en pleine transformation. Alors que ce média s’adapte à un monde de plus en plus multiplateforme avec de moins en moins de ressources, l’avenir du télédiffuseur public soulève des questions. Ce débat était le sujet d’un atelier lors du congrès annuel de la fédération des journalistes du Québec, qui avait lieu la fin de semaine du 16 au 18 septembre, à Saint-Sauveur.

«Radio-Canada est-il en train de s’éteindre à petit feu dans l’indifférence générale?». Voilà le thème sur lequel le sujet a été analysé par l’ancien vice-président du CRTC, Michel Arpin, ainsi que par le directeur de l’information de Radio-Canada, Michel Cormier. En effet, les perspectives sont de plus en plus sombres pour Radio-Canada, alors que le média s’adapte à un monde demandant de plus en plus d’information rapide et omniprésente, mais dont le budget fond à vue d’œil.

Alors que le CRTC a commencé à étudier le mandat et l’avenir du radiodiffuseur public lundi dernier, l’ancien vice-président du conseil ne pense pas que le média est porté à disparaître: «Radio-Canada va résister au temps. Les contribuables ne sont pas prêts à investir davantage dans la radiodiffusion publique qu’ils le font présentement, mais ne sont pas prêts de le voir disparaître», explique Michel Arpin. Il soutient que l’avenir du média réside en une adaptation de ses services, entre autres avec une nouvelle synergie avec son équivalent anglais. Ainsi, il croit que l’investissement dans les canaux spécialisés, comme RDI ou encore Artv, pourra rapporter à Radio-Canada.

Pour Michel Cormier, directeur de l’information, un des plus gros défis actuels du réseau est l’adaptation à la présentation multiplateforme et la diversification de l’offre d’information, le tout en gardant les nouvelles pertinentes et différentes. En effet, la nouvelle réalité du monde médiatique demande aux réseaux d’information d’offrir les nouvelles instantanément et à plusieurs endroits: à la radio, la télévision en direct, sur le web et les réseaux sociaux. Cette situation demande un réaménagement dans la manière de présenter l’information, puisqu’il est difficile d’y diffuser la même nouvelle d’une façon pertinente de 8 à 22 heures. Pour ce faire, le rendez-vous de soirée vise à aller plus loin dans les sujets en y faisant des analyses: «C’est le lieu pour approfondir les sujets, c’est ce qu’on sent que les gens réclament», explique Michel Cormier.

La rédactrice en chef du Devoir, Josée Boileau, s’est faite critique face aux choix éditoriaux de Radio-Canada. Elle dit ne plus savoir à quoi s’attendre lorsqu’elle écoute le téléjournal: «Parfois, le bulletin de nouvelles ouvre avec un fait divers, et un autre jour, on y analyse un sujet pendant les 15 premières minutes», affirme t‑elle. «Dans ces rendez-vous quotidiens, mon problème, c’est que je ne sais pas à qui Radio-Canada parle. Je ne sais pas dans quoi je vais, j’ai l’impression que Radio-Canada se cherche», a‑t-elle conclu. La journaliste soutient que Radio-Canada provoque la confusion en offrant de l’information régionale, nationale, des faits divers et l’analyse dans les bulletins de nouvelles. «Lorsque j’écoute TVA, je sais à quoi m’attendre. Pas à Radio-Canada», déplore-t-elle.

Avec les chaînes d’information en continu, un des défis de Michel Cormier est aussi de présenter, toute la journée, des nouvelles pertinentes et différentes. Il explique le succès de ce choix par les bonnes cotes d’écoutes des émissions du soir, comme celle d’Anne-Marie Dussault. Michel Cormier souhaite également trouver un moyen de concurrencer avec le journalisme d’opinion qui se fait de plus en plus omniprésent et de plus en plus populaire dans les autres médias.

La question du mandat a aussi été effleurée, alors que le journaliste Julien Paquet, de Transcontinental, a questionné le besoin de Radio-Canada d’aller chercher des cotes d’écoute. L’ancien vice-président du CRTC s’est fait clair à ce sujet: «S’il n’y a pas d’écoute, pourquoi les contribuables devraient-ils continuer à payer?», a répliqué Michel Arpin.

Alors que l’avenir de ce média réside dans une nouvelle synergie avec la CBC, la discussion qui avait lieu samedi a également étudié les difficultés de la branche anglaise du réseau. En effet, les parts de marché sont beaucoup plus faibles chez l’équivalent anglais de Radio-Canada, et la chaîne française devra ainsi absorber les déficits de la CBC. La Canadian Broadcasting Corporation fera en effet face à plusieurs défis financiers. Le lock-out de la LNH contribue à ce déficit: «Sans le Hockey night in Canada, CBC connaît une importante baisse de revenus publicitaires. L’avenir s’annonce sombre si on veut miser seulement sur les revenus publicitaires», explique Michel Arpin.

Le mandat et le financement du réseau seront étudiés pendant les deux prochaines semaines par le CRTC, une première fois depuis plus de dix ans. En mars dernier, le budget fédéral annonçait des compressions budgétaires de 10% à Radio-Canada. Le média se voit ainsi amputé de 115 millions de dollars sur trois ans et 650 postes seront perdus lors de cette période. Le directeur de l’information de Radio-Canada, pour sa part, mise sur la réorganisation du réseau et les recommandations du CRTC. Pour la question du financement, Michel Cormier n’espère pas vraiment recevoir plus d’argent du gouvernement, puisque selon lui, c’est un choix démocratique qui a été fait par la population canadienne.

L’article Radio-Canada sous la loupe est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
La Syrie toujours en guerre https://www.delitfrancais.com/2012/11/06/la-syrie-toujours-en-guerre/ Tue, 06 Nov 2012 06:28:37 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=15712 Un conflit enflamme le territoire syrien depuis plus de 18 mois.

L’article La Syrie toujours en guerre est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Alors que le conflit en Syrie attire l’attention, particulièrement sur la scène internationale, trois spécialistes se sont rendus à la Faculté de droit de l’Université McGill vendredi le 2 novembre, afin de participer à un panel sur le sujet.

Une résolution interne

Le professeur en sciences politiques de l’Université McGill, Rex Brynen, a ouvert le bal. Il a analysé les issues possibles à la guerre civile en Syrie, qui a fait jusqu’à maintenant plus de 30 000 morts.

Selon lui, il est peu probable que la paix revienne en Syrie grâce à une intervention de la communauté internationale, que ce soit par une médiation ou une intervention plus violente. Selon M. Brynen, «l’option d’une intervention internationale est possible si el-Assad utilise des armes chimiques». Il est d’avis qu’une médiation serait impossible puisqu’aucun côté ne veut négocier à ce point de la dispute.

Le professeur en sciences politiques se tourne plutôt vers une résolution interne du conflit, voire graduelle. Il soutient que la conclusion la plus plausible du conflit syrien est une victoire progressive de l’opposition. «Ca pourrait prendre plus de six mois, voire même une année», affirme t‑il. Si cette situation se concrétise, Rex Brynen pense que la transition vers un nouveau régime serait plus longue qu’elle ne l’a été en Lybie.

Agir pour le gain

C’est ensuite le professeur Houchang Hassan-Yari du Collège militaire royal du Canada qui a pris la parole afin d’analyser la dimension régionale du conflit syrien. Le professeur Hassan-Yari a analysé la position de la Turquie, de l’Iran et de l’Arabie saoudite. Selon lui, la Turquie, puissance hégémonique en devenir du Moyen-Orient et modèle de démocratie de la région, a beaucoup d’intérêts à préserver en Syrie.

M. Hassan-Yari avance que les états entourant la Syrie agiront ainsi selon le gain qu’ils pourront obtenir de certaines alliances. Selon lui, c’est pourquoi le gouvernement turc ne soutient plus le gouvernement de Bachar Al-Assad et insiste sur l’importance de l’instauration de la démocratie dans ce pays. Avec une frontière longue de 900 kilomètres, la Turquie a avantage à être en bonne position avec le futur gouvernement syrien, et également avec les forces démocratiques mondiales.

C’est le contraire pour l’Iran et l’Arabie Saoudite, qui soutiennent toujours Bachar el-Assad. Allié de longue date de la Syrie, l’Iran a peur, selon le professeur, que si el-Assad tombe, le pays sera la prochaine cible d’Israël et des États-Unis. De plus, selon M. Hassan Yari, «ces pays supporteront le gouvernement tant qu’ils n’auront pas trouvé un remplaçant qui répond à leurs intérêts comme le fait el-Assad».

Désillusion

Finalement,  Abdullah Almalki a donné un exposé touchant l’aspect de la torture en Syrie. L’ingénieur et homme d’affaire a été emprisonné et torturé dans ce pays du Moyen-Orient en 2002. Pendant cette période, il a dû faire face à plusieurs méthodes de tortures différentes. «C’est très psychologique. On est dans une situation où l’air, l’eau et aller uriner sont considérés comme des privilèges», décrit M. Almalki.

L’homme a été capturé à cause de mauvaises informations émises par l’ambassade canadienne. Depuis, il est très critique par rapport aux relations internationales. En effet, il doute du réel intérêt de plusieurs nations à régler le conflit syrien. Avec mots et images, Abdullah Almalki a permis à l’auditoire de ressentir et de comprendre un peu mieux les atrocités vécues par le peuple syrien actuellement, notant que la situation s’est dégradée depuis son emprisonnement.

L’article La Syrie toujours en guerre est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Libéraux en crise identitaire https://www.delitfrancais.com/2012/10/23/liberaux-en-crise-identitaire/ Tue, 23 Oct 2012 08:23:56 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=15155 Au Québec comme au Canada, la course à la chefferie bat son plein.

L’article Libéraux en crise identitaire est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Il n’y a pas que les démocrates et républicains américains qui sont en campagne électorale… Le Parti libéral au Canada l’est aussi. Tant au fédéral qu’au provincial, plusieurs politiciens convoitent la tête des partis, et un vent de renouveau souffle dans les deux formations politiques. Un mouvement que plusieurs étudiants de l’Université McGill surveillent de près.

Quelques semaines après la démission de l’ex-premier ministre Jean Charest, quatre candidats sont officiellement dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec. Trois d’entre eux ont occupé des postes importants au conseil des ministres: Pierre Moreau, Raymond Bachand et Philippe Couillard. Trois candidats d’expérience qui promettent de se donner une chaude lutte. Un autre candidat est inscrit dans la course: Jean David.

Louis-Philippe Caron, un étudiant de McGill, est le coordonnateur jeunesse de la campagne de Pierre Moreau. À ses yeux, M. Moreau est le candidat idéal pour diriger le parti: «C’est le candidat des jeunes et il a des idées novatrices», soutient t‑il. Pierre Moreau, ex-ministre des Transports, a d’ailleurs lancé sa campagne entouré de jeunes libéraux. Louis-Philippe Caron est d’avis que l’enjeu au cœur de la course sera la question de l’éthique, alors que plusieurs candidats ont déjà pris des mesures pour la renforcer.

C’est le cas de Philippe Couillard, ancien ministre de la Santé, qui a fixé les dons pour sa campagne à un maximum de 500$. Celui considéré comme le favori de la course compte combler le déficit amené par cette restriction avec une présence accrue sur le web et les réseaux sociaux. En agissant de la sorte, Philippe Couillard a pavé la voie à ses rivaux en matière d’éthique, alors que Pierre Moreau a annoncé vendredi dernier que sa campagne de financement ne dépassera pas 450 000$. Pour sa part, l’ex-ministre des Finances n’a annoncé aucune mesure de la sorte, mais, s’il est élu, il compte faire un important ménage au sein du parti, en lien avec les récentes révélations de la commission Charbonneau.

Également impliqué dans le conseil jeunesse du parti, Louis-Philippe Caron déplore qu’aucune association du PLQ ne soit inscrite à l’Université McGill. «Je vois qu’il y a un intérêt, ça serait intéressant d’avoir une base militante a l’Université McGill», dit-il. Il pense d’ailleurs sérieusement aller de l’avant avec ce projet.

Le Parti libéral du Canada, lui, est bien représenté à l’Université McGill.  Le groupe tient régulièrement des rassemblements politiques et accueille des conférenciers. Évidemment, le groupe Liberal McGill suit la campagne à la chefferie de près et s’enthousiasme de la candidature de Justin Trudeau. «Il a beaucoup de charisme et est rassembleur, mais il a encore ses preuves à faire», pense Stéphane Stril, qui participe régulièrement aux réunions du groupe. Selon lui, il serait bénéfique pour la campagne à venir que Justin Trudeau ait un opposant fort qui pourrait le confronter sur certains enjeux cruciaux comme l’économie. «La pire chose qui pourrait arriver, ce serait de couronner un chef. Il faut qu’il y ait un débat sur les idées», commente Chloé Landry, vice-présidente francophone du groupe.

La semaine dernière, le groupe a reçu la visite de l’astronaute Marc Garneau, qui semble tâter le terrain avant d’annoncer une quelconque candidature. Stéphane Stril a assisté à sa conférence: «Tout comme les deux derniers chefs [Michael Ignatieff et Stéphane Dion], c’est un candidat de qualité et il est très brillant, mais il manque de charisme», explique-t-il. Les autres candidats dans la course sont Deborah Coyne, David Bertshi et Alex Burton.

La démission du premier ministre de l’Ontario, Dalton McGuinty, a cependant sonné la cloche de certains libéraux face à une possible candidature à la chefferie, fait que M. McGuinty n’a pas nié. Pour Stéphane Stril, ce pourrait être le candidat qui ferait compétition à Justin Trudeau.

Après la venue de Marc Garneau, le groupe Liberal McGill aimerait accueillir les autres candidats à la chefferie au sein de l’Université. «On veut qu’il y ait un débat entre les candidats à l’Université», ajoute Chloé Landry. La campagne débutera officiellement le 14 novembre prochain. Les électeurs auront cinq mois pour suivre les développements et faire un choix.

L’article Libéraux en crise identitaire est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Marathon de Montréal https://www.delitfrancais.com/2012/09/25/marathon-de-montreal/ Tue, 25 Sep 2012 12:38:58 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=14427 Le marathon de Montréal enregistre une participation record cette année

L’article Marathon de Montréal est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Ils étaient 27 000 coureurs à attendre sur la ligne de départ dimanche matin pour le 22e marathon de Montréal. L’événement, qui continue à prendre de l’ampleur, a encore une fois eu un grand succès.

27 000, c’est un record jamais inscrit dans l’histoire de la course. Les organisateurs ont accepté cette année 3 000 coureurs de plus que d’habitude. L’événement affichait complet depuis déjà plusieurs semaines. «On a refusé plusieurs inscriptions; on aurait pu facilement atteindre les 30 000 coureurs», s’enthousiasme Bernard Arsenault, ancien vice-président de l’événement.

Après plusieurs jours de pluie, l’inquiétude planait quant aux conditions météorologiques, mais, à 8 heures 30 dimanche matin le soleil était au rendez-vous et seule une légère brise se faisait sentir sur le pont Jacques-Cartier. L’énergie des athlètes était palpable alors que les organisateurs réalisaient les derniers préparatifs. Puis, le signal a été donné et les coureurs ont pu faire leurs premières enjambées et courir les 42 kilomètres du parcours. Nouveauté cette année, les athlètes inscrits pour le demi-marathon sont partis en même temps que les marathoniens. C’est finalement un Américain, Joseph Chirlee, 32 ans, originaire du Colorado, qui a remporté la course cette année avec un temps de 2 heures et 12 minutes. Une première, compte tenu du fait que les gagnants des éditions passées étaient toujours originaires de pays d’Afrique. La Kenyane Dorren Kitata a été la première femme à franchir la ligne d’arrivée, une trentaine de minutes après son homologue masculin.

L’Université McGill a brillé par son absence. Aucune équipe ne portait les couleurs de l’établissement. Une des raisons évoquées est que l’équipe d’athlétisme préfère se concentrer sur la saison de cross-country qui bat son plein.

Le marathon de Montréal fait maintenant partie de la série Rock ‘n’ Roll, une organisation qui présente 27 courses du genre à travers le monde chaque année. «Cette alliance nous assure la tenue de la compétition à plus long terme», explique Bernard Arsenault.

Le marathon de Montréal se court chaque année le troisième dimanche du mois de septembre. Les inscriptions pour l’édition 2013 devraient être ouvertes dès la semaine prochaine. x

L’article Marathon de Montréal est apparu en premier sur Le Délit.

]]>