Centre d'enseignement du français - Le Délit https://www.delitfrancais.com/author/centredenseignmentdufrancais/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Wed, 19 Mar 2025 03:00:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 Concours d’écriture de chroniques journalistiques https://www.delitfrancais.com/2025/03/19/concours-decriture-de-chroniques-journalistiques-3/ Wed, 19 Mar 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57797 Cette semaine, Le Délit vous présente le fruit de la troisième édition de son projet collaboratif avec le Centre d’enseignement du français à McGill (CEF). Dans le cadre du cours « FRSL 449 : Le français des médias », les étudiant·e·s en apprentissage du français comme langue seconde ont été invité·e·s à soumettre des chroniques… Lire la suite »Concours d’écriture de chroniques journalistiques

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Cette semaine, Le Délit vous présente le fruit de la troisième édition de son projet collaboratif avec le Centre d’enseignement du français à McGill (CEF). Dans le cadre du cours « FRSL 449 : Le français des médias », les étudiant·e·s en apprentissage du français comme langue seconde ont été invité·e·s à soumettre des chroniques au sein de la section Bien-être. Les textes ont en commun d’explorer les thèmes de la santé physique et mentale, ainsi que ce qui influence leur quotidien en tant qu’étudiant·e·s à McGill. Ces textes, préalablement révisés dans un contexte de cours par la professeure Élisabeth Veilleux, ont par la suite été sélectionnés pour être publiés dans Le Délit. Nous vous présentons notre sélection des deux chroniques qui nous ont le plus marqué.

Une page par jour
Les bénéfices d’écrire dans un journal intime en tant qu’étudiant·e·s
Jade Thomas, Contributrice

Vous rappelez-vous de ce que vous avez fait le 1er janvier 2020? Pour beaucoup, ce jour marquait le début d’une nouvelle décennie. Mais, pour moi, il signifiait encore plus. En effet, ce fut le jour où j’ai écrit la première page de mon journal intime. Je voulais ancrer l’occasion spéciale du commencement des années 2020, alors je me suis emparée d’un stylo pour noter ce que j’ai fait ce 1er janvier. Je me disais qu’une ou plusieurs années plus tard je pourrais ainsi relire la page et me rappeler ce point important de mon adolescence. Aujourd’hui, j’ai 12 journaux remplis, soit plus de 2 000 pages couvertes de mes pensées et aventures! Curieusement, au fil du temps, mon objectif d’écriture a évolué d’une simple description de ma journée à une réelle réflexion. Mon journal est devenu une manière de me libérer à la fin de chaque longue journée.

L’idée d’écrire dans un journal intime évoque souvent le stéréotype d’une petite fille rêvant de son amoureux. Pourtant, en tant qu’être humain, chacun·e est capable de ressentir des émotions fortes et puissantes. Nous portons indéniablement des pensées plus lourdes et compliquées que toute autre espèce. Ainsi, avoir un endroit sécurisé pour déposer ce poids est indispensable et, selon James Pennebacker – chercheur et psychologue renommé – la page blanche d’un journal intime est un lieu parfait pour démêler nos sentiments.

À l’instar du psychologue Daryl Bem, je suis d’avis que nous en apprenons beaucoup sur nous-mêmes en observant nos propres actions, émotions et décisions. Cet apprentissage contribue à un gain de connaissance de soi-même qui peut affecter profondément notre vie. Connaître ses valeurs personnelles mène à être plus efficace au travail, dans les relations interpersonnelles et dans les projets créatifs. Ainsi, en comprenant mieux nos procédés cognitifs, nous devenons plus investi·e·s, de manière positive et constructive, dans notre vie quotidienne.

En tant qu’étudiante, prendre un peu de temps chaque jour pour noter mes expériences et pensées m’aide surtout à gérer mon stress. Pendant la semaine, le travail s’accumule et, comme vous tous·tes, je sens de temps en temps qu’un devoir est impossible à compléter. Or, dès que je remplis une autre page dans mon journal, j’ai une impression de contrôle et une nouvelle perspective sur ce qui se passe dans ma vie. D’ailleurs, cette impression n’existe pas seulement dans ma tête. En effet, d’après le psychologue David Lieberman, l’activité dans notre complexe amygdalien (région de notre cerveau associée aux sentiments comme la peur et l’inquiétude) se calme lorsqu’on écrit dans un journal. Si nous ne prenons pas le temps de reconnaître notre stress et nos sentiments troublants, ils risquent de sortir par la porte et de revenir par la fenêtre!

Pour conclure, tenir un journal comme étudiant·e est un acte simple pour chacun, mais s’avère extrêmement puissant. À travers les mots écrits, on démêle nos sentiments, on apprend à mieux se connaître, on gère notre stress et, en somme, on garde une trace de notre développement personnel. Alors, qu’attendez-vous pour vous jeter à l’encre? Allez chercher un stylo et du papier et voyez ce que vous pouvez apprendre sur vous-mêmes!

Toscane Ralaimongo | Le Délit

Une soirée ciné : À vivre une fois par semaine
Charlotte Livingston, Contributrice

Cela fait maintenant un an que je dédie mes mardis soirs aux sorties cinéma. L’idée d’aller regarder un film sur grand écran n’est pas révolutionnaire. Nous avons toutes et tous déjà passé des soirées au cinéma. Peut-être entre amis pour profiter d’un programme double de Barbenheimer ou lors d’un premier rendez-vous en allant voir Challengers. Depuis mon arrivée à McGill, j’ai vu plus de 30 films. Plusieurs m’ont impressionnée, certains m’ont émue aux larmes, d’autres m’ont déçue. Pourtant, ce n’est pas (juste) parce que je suis cinéphile que j’y vais autant. Pour moi, ces soirées sont devenues plus que de simples moments de divertissement : elles sont devenues une manière de stabiliser ma santé mentale en m’offrant un moyen de déstresser et de faire partie d’une communauté.

En octobre dernier, alors que je venais de commencer ma deu-xième année à McGill, j’ai vécu une période de stress intense. Je naviguais à travers de multiples sources d’angoisses : les notes, les amitiés et mon avenir en général. À l’époque, je me suis retrouvée complètement bloquée par ce stress quotidien. Je ne suis néanmoins pas la seule à vivre de telles périodes : selon une étude réalisée par l’Université de Sherbrooke, environ 40% des étudiants universitaires ont des sentiments d’angoisse et de solitude plus élevés qu’avant d’arriver à université. De plus, cette statistique augmente chaque année.

Un jour, après avoir appris que les billets ne coûtaient que 8$ le mardi, une amie m’a proposé d’aller regarder le film Past Lives au Cinéma du Parc. Je me souviens à quel point le film m’avait captivée et la sensation d’être apaisée que j’ai éprouvé après la séance. Je me suis sentie libérée du stress et de l’anxiété de ma journée.

La semaine suivante, j’ai donc proposé à mon amie d’y retourner. C’est ainsi qu’aller au cinéma est devenu une nouvelle habitude. Durant les mois suivants, on a découvert une nouvelle communauté : celle des habitués du Cinéma du Parc. Pendant l’entracte de The Brutalist, réalisé par Brady Corbet, on a par exemple rencontré des étudiants de l’Université de Montréal, avec qui on a pu sympathiser et discuter du film. C’est avec eux que j’ai pu, la semaine suivante, débattre du film Queer sur le chemin du retour du cinéma. Ainsi, c’est à travers ces courtes – mais passionnantes – discussions inspirées par les films, que j’ai ressenti ce sentiment de communauté, et que nous en sommes devenues des membres.

Aujourd’hui, avoir cette pause de stress et voir ce groupe régulièrement m’aide à éviter de rester bloquée dans des situations de stress et d’anxiété interminables, comme je le faisais quelques mois plus tôt. Je ne souhaite pas donner l’impression qu’aller au cinéma est la solution pour vaincre tous les sentiments de solitude et de stress en tant qu’étudiante. À mon avis, cette échappatoire et ce sentiment de communauté que le Cinéma du Parc m’apporte peut se retrouver dans n’importe quel passe-temps. Alors je t’encourage, toi aussi, à trouver ton Cinéma du Parc!

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Concours d’écriture de chroniques journalistiques https://www.delitfrancais.com/2024/11/13/concours-decriture-de-chroniques-journalistiques-2/ Wed, 13 Nov 2024 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=56578 Cette semaine, Le Délit vous présente le fruit de la deuxième édition de son projet collaboratif avec le Centre d’enseignement du français à McGill (CEF). Dans le cadre du cours « FRSL 449 – Le français des médias », les étudiant·e·s en apprentissage du français comme langue seconde ont été invité·e·s à soumettre des chroniques… Lire la suite »Concours d’écriture de chroniques journalistiques

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Cette semaine, Le Délit vous présente le fruit de la deuxième édition de son projet collaboratif avec le Centre d’enseignement du français à McGill (CEF). Dans le cadre du cours « FRSL 449 – Le français des médias », les étudiant·e·s en apprentissage du français comme langue seconde ont été invité·e·s à soumettre des chroniques qui portent sur des faits marquants de l’actualité, culturelle ou politique, d’ici ou d’ailleurs. Ayant pour thème commun « Une image vaut mille mots », les chroniques développent les points de vue personnels des auteur·rice·s sur les enjeux sociaux illustrés dans des œuvres d’art ou des photos journalistiques qui ont attiré leur attention. Ces textes, préalablement révisés dans un contexte académique par la professeure Élisabeth Veilleux, ont par la suite été sélectionnés pour être publiés dans Le Délit. Nous vous présentons donc notre sélection des quatre meilleures chroniques.


Khudadadi : une réfugiée qui incarne l’esprit des Jeux
Jacob Shannon, Contributeur

Voilà bien une image qui illustre la joie immense d’un rêve enfin réalisé. C’est Zakia Khudadadi, la paralympienne qui a marqué l’histoire en remportant la première médaille de l’équipe des réfugiés à Paris, en taekwondo. À ses côtés, son entraîneuse Haby Niare, la porte triomphalement. Lorsque la nouvelle de sa médaille de bronze a été annoncée, Niare a soulevé la championne dans un geste de soutien qui a fait le tour des réseaux sociaux.

Pour l’équipe olympique des réfugiés, ce podium est un premier, mais pour Khudadadi, il représente une plateforme de visibilité qu’elle peut utiliser pour sensibiliser à la situation des femmes afghanes opprimées. Les Jeux ont fait de Khudadadi une icône paralympique, et à juste titre : elle incarne l’esprit de persévérance de ces femmes en luttant à la fois pour elle-même et pour leur droit à l’égalité.

Devenir paralympienne était un rêve pour Khudadadi, mais à l’origine, elle voulait représenter son pays natal, l’Afghanistan. Elle s’était préparée à Kaboul pour les Jeux de 2021, mais elle a dû fuir le pays lors de la prise de pouvoir des Talibans. Désormais en sécurité en France, elle concourt pour l’équipe des réfugiés tout en restant engagée dans la cause des femmes afghanes. Alvin Koualef, journaliste pour Ouest France, souligne que Khudadadi est une inspiration non seulement pour les personnes en situation de handicap, mais aussi pour les réfugiés. En effet, son accomplissement est déjà porteur d’une grande signification pour cette nouvelle équipe.

Eileen Davidson | Le Délit

Ceci étant dit, la vie n’est pas toujours idyllique pour une réfugiée. Sophie Hienard, journaliste pour Le Point, explique que Khudadadi a risqué non seulement sa vie, mais aussi sa participation aux Jeux de Tokyo en fuyant l’Afghanistan. Soutenue dans sa fuite par plusieurs pays, elle n’a pu rester en France que deux semaines avant de devoir repartir pour les Jeux de Tokyo. Même face à une situation nécessitant du repos, le choix de Khudadadi de participer souligne un dilemme pour les athlètes réfugiés qui doivent trouver l’équilibre entre leur bien-être et la reconnaissance du public.

Aujourd’hui, l’athlète profite de sa liberté pour vivre pleinement et pour s’exprimer sur la situation en Afghanistan. Dans une entrevue accordée à France 24, la paralympienne a déclaré croire que sa notoriété découlait de son histoire unique, dans laquelle ses sympathisants se reconnaissaient. En effet, son parcours atypique s’inscrit dans les valeurs des Jeux : elle est admirée pour avoir surmonté des difficultés considérables afin d’obtenir une vie meilleure. Ses supporteurs n’acclament pas qu’elle : ils soutiennent toutes les femmes afghanes qui ne connaîtront peut-être jamais une telle liberté.

Les Jeux paralympiques nous émeuvent parce qu’ils nous rappellent l’importance de persévérer. La réponse du public à la victoire de Khudadadi démontre la nécessité d’avoir une équipe de réfugiés et démontre que ses athlètes incarnent véritablement l’esprit des Jeux. Le handicap de Khudadadi la définit comme paralympienne, mais c’est sa capacité à devenir un phare d’espoir qui fait d’elle un symbole si puissant des Jeux paralympiques.


Votre cinquième tasse Stanley ne protège pas la planète
Claire Ambrozic, Contributrice

En décembre 2023, une vidéo publiée sur TikTok a récolté des millions de mentions « j’aime » et des centaines de milliers de partages, tout en attirant l’attention des journaux. La vidéo montrait l’agitation provoquée par la mise en vente des fameuses bouteilles d’eau réutilisables de la marque Stanley dans un magasin Target. La collection vendue exclusivement dans cette chaîne de grande surface a disparu en moins de quatre minutes. Selon Statista, les ventes annuelles de la compagnie Stanley ont atteint 750 millions de dollars américains en 2023. Ce succès s’explique par une véritable frénésie pour ces produits réutilisables, publicisés comme « écologiques ». Pourtant, il semble que les bouteilles Stanley font plus de mal que de bien : l’obsession qu’elles ont suscité chez les acheteurs illustre notre société de surconsommation.

La surconsommation

Selon Jessica Katz, journaliste d’Analyst News, l’engouement face aux bouteilles Stanley provient de l’incitation à collectionner plusieurs couleurs et styles différents. Les fanatiques de la marque accumulent des dizaines de bouteilles même s’ils n’en utilisent véritablement qu’une seule à la fois. Ceci démontre une tendance à choisir le plaisir immédiat d’avoir ce qui est à la mode et ce que l’on considère beau, plutôt que de considérer l’utilité du produit à long terme. De plus, bien que les bouteilles soient composées à 90% d’acier inoxydable recyclé, une entrevue publiée dans un article de Radio-Canada a révélé que Stanley n’a pas de programme de reprise ou d’options de recyclage en fin de vie pour ses propres produits. La production d’un si grand nombre de bouteilles réutilisables en acier inoxydable détruit la planète de sa propre manière, ce qui remet en question les véritables motifs de ceux qui achètent une cinquième Stanley « pour la planète ».

Eileen Davidson | Le Délit

Une bouteille en vogue

La bouteille réutilisable est devenue un accessoire de mode, ce qui indique que son usager la remplacera un jour par une bouteille considérée plus tendance. Une journaliste de Radio-Canada remarque que ce qu’on observe actuellement avec les Stanleys s’est déjà produit plusieurs fois avec d’autres marques, notamment Yeti, Hydro flask, S’well, Nalgene, et Owala. Ainsi, les Stanley accumuleront de la poussière au fond de nos placards, pour qu’on puisse les remplacer par la prochaine bouteille attrayante.

Un discours d’écoblanchiment

La vidéo virale contraste avec le discours d’écoblanchiment de la compagnie Stanley. Selon ses dirigeants, la compagnie se veut construire un monde plus durable, adoptant le slogan « Built for Life » (Conçu pour la vie, tdlr). Cependant, un article du Frontier Group révèle qu’en janvier dernier, la compagnie a sorti 17 nouvelles couleurs, encourageant les fans de la marque à acheter plus d’une bouteille. De plus, les bouteilles d’eau sont vendues en édition limitée, créant un sentiment de rareté qui incite les consommateurs à acheter une nouvelle couleur avant qu’elle ne soit plus disponible. « Stanley » est une entreprise et conséquemment, sa priorité est le profit et l’efficacité de production. Malgré son slogan, les produits de Stanley sont principalement fabriqués en Chine et au Brésil, ce qui entraîne un transport sur de longues distances, contribuant ainsi à une empreinte carbone importante avant d’atteindre leur principal marché en Amérique du Nord. Même si son produit est « écologique », le fonctionnement de l’entreprise ne l’est pas.

En somme, la vidéo nous oblige à réévaluer notre perception des bouteilles d’eau Stanley, ainsi que les produits « réutilisables » en général. Acheter une autre bouteille simplement parce qu’elle est à la mode perpétue un cycle de surconsommation. Enfin, en dépit des belles promesses écologiques de Stanley, l’entreprise est bien consciente du fait que son succès dépend de notre surconsommation. Aussi faudra-t-il se satisfaire des belles bouteilles d’eau qui se trouvent déjà chez nous.


Quand la liberté d’expression artistique suscite l’indignation de l’Église
Emilie Fry, Contributrice

Madonna, Lady Gaga, Lil Nas X, Sabrina Carpenter : chacun de ces artistes a choqué l’Église avec son choix de clip vidéo. Les démonstrations sexuelles dans les espaces sacrés et les représentations irrespectueuses des figures religieuses dans ces clips ont suscité une réaction brutale de la part des communautés religieuses. Cela dit, les critiques sont-elles justifiées, ou devrions-nous reconnaître la liberté d’expression artistique de ces chanteurs?

Un clip vidéo controversé

Le 31 octobre 2023, la chanteuse pop américaine Sabrina Carpenter a sorti un clip pour sa chanson « Feather », dans laquelle elle marque la fin d’une relation amoureuse toxique en chantant qu’elle se sent « légère comme une plume, (tdlr) ». Dans la scène qui a fait réagir, la chanteuse porte une robe noire aguichante et danse de manière provocatrice sur l’autel d’une église, en évoquant la métaphore de l’enterrement de sa relation toxique. Suite à ce clip vidéo, la communauté chrétienne a critiqué l’utilisation inappropriée d’un lieu de culte allant à l’encontre des valeurs catholiques de chasteté et de pureté. En dépit des critiques, le clip a été visionné plus d’un million de fois en moins de 24 heures suivant sa publication et, depuis lors, ce nombre a augmenté à 88 millions. De plus, la chanteuse continue à gagner en popularité avec son nouvel album « Short n’ Sweet » et sa tournée internationale qui vient de passer à Montréal le 11 octobre.

Eileen Davidson | Le Délit

En plus des critiques qui ciblent Sabrina Carpenter, l’Église catholique a démis de ses fonctions le pasteur Monseigneur Jamie Gigantiello comme administrateur de l’Église Annunciation of the Blessed Virgin Mary à New York, qui a permis le tournage du clip à cet endroit. Dans une lettre d’excuses, Gigantiello a expliqué que, faute de détails communiqués par les réalisateurs du clip, il a donné son aval au projet en vue de renforcer les liens entre l’Église et la communauté artistique. De façon à se faire pardonner, les 5 000 dollars reçus par l’église pour le tournage du clip seront donnés à la fondation Bridge to Life, qui offre des services aux femmes vivant des grossesses non planifiées.

Liberté d’expression

En explorant l’histoire de clips controversés, on découvre qu’il en existe plusieurs qui ont suscité une réaction comparable à celle de la vidéo de Sabrina Carpenter. Le mélange d’érotisme et de religion dans le clip « Like a Prayer » de Madonna a suscité la même polémique, et continue de le faire encore 25 ans après sa sortie. En 2011, Lady Gaga a scandalisé l’Église avec son titre « Judas », de façon similaire au clip de Lil Nas X sorti cette année dans lequel il incarne Jésus Christ. Les motivations de ces artistes varient : elles vont de messages sur les enjeux sociaux, comme le racisme abordé dans le clip de « Like a Prayer », aux critiques des normes religieuses, en particulier concernant l’exclusion des personnes LGBTQIA+. Mais les artistes font aussi appel à l’illustration métaphorique de leurs expériences, comme celle employée par Lil Nas X à travers la réincarnation de Jésus pour approfondir son message de retour sur la scène musicale. Bien qu’ils aient été parfois condamnés, ces artistes ont conservé leur popularité, puisque leurs admirateurs se reconnaissent dans leurs messages. On pourrait donc penser que Sabrina Carpenter, à travers ses clips, tente de critiquer la sensibilité religieuse de la société ou de se distancer de ses débuts plus innocents de façon à développer sa carrière.

Quelles que soient les motivations des artistes qui attisent ce type de controverse, cela remet en question les limites de la liberté d’expression à laquelle les artistes ont droit. Les clips vidéos permettent aux membres de la société d’exprimer leurs opinions de manière créative sous forme artistique. L’encadrement du contenu artistique, sous prétexte d’éviter les offenses ou les critiques, s’avère fâcheux, puisqu’il contreviendrait à la liberté d’expression. Voilà pourquoi, plutôt que d’établir des contraintes aux sujets sur lesquels portent les arts, il vaudrait mieux comprendre les motivations des artistes afin d’apprécier leur art sans y trouver offense.


La laïcité française est-elle en contradiction avec l’esprit des JO?
Momoka Chosa, Contributrice

Alors que le monde entier se prépare à célébrer la diversité aux Jeux Olympiques (JO), une controverse éclate : l’interdiction du port du hijab pour les athlètes françaises. Cette décision, perçue par certains comme une atteinte à la liberté religieuse, a rapidement enflammé le public. Elle a également mis en lumière le fossé entre les idéaux du pays et la diversité de sa société. En mettant en place cette interdiction, la France défend sa conception de la laïcité, mais à quel prix? Est-ce une mesure nécessaire à la mise en œuvre de la laïcité ou est-ce une exclusion injuste qui travestit l’esprit des JO? En tant que pays qui valorise l’égalité, la liberté et la fraternité, l’imposition de cette règle pose une question fondamentale : la France est-elle en train de compromettre ses propres valeurs au nom d’une laïcité inflexible? Cette interdiction repose sur un plan rigide de la laïcité, concept hérité de la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905.

Comme événement international, les JO représentent un espace dans lequel le respect des valeurs universelles doit prévaloir. En ce sens, la France va à contre-courant de l’esprit-même des JO. Bien qu’il soit légal et compatible avec les règles du Comité International Olympique d’imposer un code vestimentaire aux JO selon un article du Figaro (2023) : « JO 2024 : l’interdiction de porter le hijab pour les Françaises est compatible avec les règles olympiques », le pays risque de marginaliser les athlètes musulmanes qui ne devraient pas avoir à choisir entre leur foi et leur passion pour le sport. D’un autre côté, certains soutiennent cette interdiction, car elle promeut la neutralité religieuse des athlètes. Cependant, je pense qu’il ne faut pas que la neutralité devienne un synonyme de l’uniformité imposée où chacun est obligé de sacrifier son identité pour se conformer.

Eileen Davidson | Le Délit

Le sport est un vecteur puissant pour l’intégration sociale. Notamment, les athlètes voilées sont des modèles pour de nombreuses jeunes filles à travers le monde, qui montrent qu’il est possible de concilier la foi et le sport. En les excluant, nous envoyons un message de rejet à toute une génération. Par exemple, un incident lors de la cérémonie d’ouverture a créé une vive polémique. Sounkamba Sylla, coureuse de relais de l’équipe française, a participé à la cérémonie en portant une casquette après que le port de son voile ait été interdit. Cet acte, perçu comme une forme de défiance par la société, a capté l’attention de divers médias et souligné l’absurdité de l’interdiction. Par exemple, Amnistie internationale, une organisation pour la défense des droits humains, dénonce la discrimination flagrante à l’égard des athlètes musulmanes. Pour les athlètes voilées, cette interdiction représente non seulement une violation de la liberté religieuse, mais aussi une exclusion injustifiée qui vise à effacer une partie de leur identité.

Selon moi, cette interdiction est une manière de contrôler l’expression de la foi sous le prétexte de neutralité. Il n’est donc plus seulement question de sport, mais plutôt d’un débat sur l’acceptation de la diversité dans les espaces publics. En empêchant les athlètes voilées de participer aux JO, la France rate une opportunité unique de montrer que la laïcité peut être un cadre d’inclusion et non d’exclusion. Si l’objectif est de maintenir un environnement où chacun se sens respecté dans ses croyances personnelles, ne devrions-nous pas accepter les croyances des athlètes, quelles qu’elles soient? Il faut que nous réfléchissions à la manière dont nous appliquons nos principes, car une société tolérante doit faire place à tous et toutes, sans exception.

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Concours d’écriture de chroniques journalistiques https://www.delitfrancais.com/2023/11/22/concours-decriture-de-chroniques-journalistiques/ Wed, 22 Nov 2023 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=53505 Cette semaine, Le Délit vous présente le fruit de son tout premier projet collaboratif avec le Centre d’enseignement du français à McGill (CEF). Dans le cadre du cours « FRSL 449 – Le français des médias », les étudiant·e·s en apprentissage du français comme langue seconde ont été invité·e·s à soumettre des chroniques sur des… Lire la suite »Concours d’écriture de chroniques journalistiques

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Cette semaine, Le Délit vous présente le fruit de son tout premier projet collaboratif avec le Centre d’enseignement du français à McGill (CEF). Dans le cadre du cours « FRSL 449 – Le français des médias », les étudiant·e·s en apprentissage du français comme langue seconde ont été invité·e·s à soumettre des chroniques sur des faits marquants de l’actualité, culturelle ou politique, d’ici ou d’ailleurs. Ayant pour thème commun « Une image vaut mille mots », les chroniques développent les points de vue personnels des auteur·rice·s sur les enjeux sociaux illustrés dans des œuvres d’art ou des photos journalistiques qui ont attiré leur attention. Ces textes, préalablement révisés dans un contexte académique par la professeure Élisabeth Veilleux, ont par la suite été sélectionnés pour être publiés dans Le Délit. Nous vous présentons donc notre sélection des trois meilleures chroniques.

Les illustrations qui figurent ci-dessous ont été créées par les illustrateur·ice·s du Délit et s’inspirent librement des images originales.


Le droit de propager la haine
Emma Custer, Contributrice

Le 21 janvier 2022, un homme dans la quarantaine se tient devant l’ambassade de Turquie à Stockholm. Portant une casquette sur laquelle on peut lire « Stram Kurs », il tient un livre entre ses mains. Bien que la manifestation à laquelle il participe soit assez restreinte, avec une foule modeste de spectateurs tenus à distance par la police, les images de ce qui est sur le point de se produire vont faire le tour du monde. Avec quelques caméras fixées sur lui, l’homme prend un briquet et met le livre – une traduction en anglais du Coran – en feu.

L’homme s’appelle Rasmus Paludan, et ce n’est pas la première fois qu’il brûle un Coran. Il est le fondateur du parti politique danois de l’extrême droite Stram Kurs, dont les membres sont connus pour avoir brûlé des Corans à plusieurs reprises, en Suède comme au Danemark, dans le but d’exprimer leur opposition à l’Islam, explique un TikTok publié par Mise à Jour en avril 2022. Dès le moment où ces images ont été diffusées dans les médias, elles ont suscité de vives réactions des partisans comme des critiques de Stram Kurs. « Vive la Suède il faut qu’on se défendent (tdlr) », écrit un internaute pour montrer son soutien à Stram Kurs dans les commentaires du TikTok. « Les flammes de l’enfer se régaleront de leur chair pour leurs méfaits », écrit un autre pour critiquer les auteurs de ces autodafés.

« L’homme prend un briquet et met le livre – une traduction en anglais du Coran– en feu»

La question qui s’impose à la suite de cette polémique est la suivante : est-ce que la liberté d’expression s’étend aux autodafés de livres saints? Les autorités suédoises affirment que oui ; tout en dénonçant l ́islamophobie, le ministre suédois des Affaires étrangères rappelle que la Constitution protège le droit d’expression. En revanche, selon un article de l’Agence France- Presse (AFP) et du Monde, les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique se sont dits déçus que la Suède n’ait rien fait sur le plan juridique pour prévenir ces actes. Après tout, c’est ce qu’a fait le Danemark face à des incidents similaires, proposant une loi qui interdirait ces autodafés, a rapporté l’AFP dans un article relayé par Radio-Canada.

Clément Veysset | Le Délit

Cette illustration de Clément Veysset est une création dérivée d’une photographie de Fredrick Sandberg.

Tandis que le débat semble se centrer sur la question de la liberté d’expression, une question plus importante se noie dans les voix énervées : celle de l’islamophobie. Il suffit de regarder les effets virulents de l’islamophobie dans notre société pour comprendre que ces autodafés ne sont pas une cause, mais un symptôme d’un phénomène répandu à travers le monde occidental. Selon le Conseil national des musulmans Canadiens, le Canada était le pays parmi les états du G‑7 avec le plus de musulmans tués en raison de l ́islamophobie entre 2016 et 2021, ce qui n ́est pas choquant quand on considère un sondage mené cette année par l’Institut Angus Reid, qui révèle que 39% des Canadiens ont une opinion défavorable à l’égard de l’Islam.

Comme ces autodafés ne sont qu’une des nombreuses conséquences de l’islamophobie, modifier une loi ne changera rien aux mentalités populaires. La question qui aurait dû être posée depuis le début est plus difficile à résoudre que celle de la liberté d’expression : comment peut-on éliminer les racines de l’islamophobie en Occident?



De bonnes clôtures font des voisins précaires
Genny Plumptre, Contributrice

Clôturer et déposséder : c’est une pratique encore plus ancienne que le Canada. Dans les premiers temps de la colonisation du Nouveau Monde, les colons anglais et français s’appuyaient sur des signes de possession, tels que les clôtures et le développement agricole, pour manifester leur droit au territoire et l’exclusion conséquente des Premières Nations. Encore aujourd’hui, les clôtures sont une expression du contrôle exclusif dont les propriétaires bénéficient. Mais si clore son terrain est un droit de propriété privé reconnu au Québec, il ne faut pas oublier que cet acte physique et symbolique peut faire violence. C’est ce que nous apprend le court-métrage classique de Norman McLaren, qui documente une rupture des relations de voisinage à la suite de l’installation d’une clôture entre deux propriétés. Les clôtures peuvent faire du mal. Elles peuvent même tuer.

« Contrairement à ce que la Ville souhaite nous faire croire, les droits de propriété privée ne sont pas impénétrables ; ils doivent parfois céder aux droits et libertés constitutionnels. Au Québec, la Charte des droits et libertés de la personne affirme que nul ne peut empêcher autrui d’avoir accès aux lieux publics ou commerciaux sur une base discriminatoire telle que leur condition sociale, y compris l’absence de domicile fixe. Le partage d’espace figure donc parmi les valeurs fondamentales d’une société démocratique »

Telle est la réalité que vivent les habitants du secteur Milton- Parc, particulièrement les personnes en situation d’itinérance qui ont été expulsées du terrain vague situé à l’angle de l’avenue du Parc et de la rue Milton en 2020. Goldmanco Inc, la société immobilière à laquelle appartient le terrain, aurait installé une première grille pour apaiser des voisins qui se plaignaient du bruit, entre autres nuisances. En conséquence, la zone bétonnée qui servait autrefois de plaque tournante pour plusieurs personnes en situation d’itinérance – principalement issues des communautés inuites — leur est maintenant inaccessible. Malgré les efforts de certains organismes communautaires tels que le Comité des citoyen·ne·s Milton Parc, une deuxième clôture permanente a été érigée en juillet 2021.

Face à cette expulsion, la Ville de Montréal prétend avoir les mains liées. Dans un courriel envoyé au journal Métro, le Cabinet de la mairesse a indiqué que la municipalité ne peut pas intervenir quand il est question de propriété privée. Au lieu de se prononcer sur les actions de Goldmanco Inc, la Ville espère étendre les options de logements sécuritaires et abordables pour la communauté autochtone. Bien que louable, la solution proposée est inadéquate et esquive le cœur du problème. Lorsque l’exercice des droits de propriété met activement en danger un groupe défavorisé, ces droits devraient-ils toujours prévaloir?

Rose Chedid | Le Délit

Cette illustration de Rose Chedid est une création dérivée d’un extrait du film de Norman McLaren, Voisins.


Le coût humain de la clôture est déjà manifeste. En 2020, Kitty Kakkinerk, une femme inuite, a été heurtée par un camion à quelques mètres de la grille. Des témoins de l’accident, dont son frère, ont affirmé que la clôture avait joué un rôle déterminant dans sa mort. Dans un rapport publié l’année dernière, Nadine Mailloux, l’ombudsman de Montréal, affirme que l’itinérance autochtone dans le quartier Milton-Parc constitue une « crise humanitaire ». Les relations au sein de la communauté semblent également s’être détériorées depuis l’installation de la clôture. En effet, la fermeture du terrain vague a contraint les sans-abri du quartier à s’établir sur le trottoir, ce qui engendre des frictions avec les établissements commerciaux.

Contrairement à ce que la Ville souhaite nous faire croire, les droits de propriété privée ne sont pas impénétrables; ils doivent parfois se soumettre aux droits et libertés constitutionnels. Au Québec, la Charte des droits et libertés de la personne affirme que nul ne peut empêcher autrui d’avoir accès aux lieux publics ou commerciaux sur une base discriminatoire telle que leur condition sociale, y compris l’absence de domicile fixe. Le partage d’espace figure donc parmi les valeurs fondamentales d’une société démocratique. Norman McLaren avait raison de dévoiler la brutalité des clôtures. Il est temps de revoir notre déférence inconditionnelle à l’égard de cet élément naturalisé du paysage urbain.



L’itinérance autochtone : une crise humanitaire
Molly Kines, Contributrice

Que diriez-vous si une crise humanitaire se déroulait au cœur même de votre ville? Comment réagiriez-vous? C’est une réalité regrettable qui a cours à Montréal actuellement, comme le montre une photo de Jacques Nadeau publiée dans Le Devoir. L’itinérance autochtone est un grave problème qui devrait tous nous préoccuper. En 2022, l’ombudsman de Montréal a publié un rapport avec cinq recommandations à la ville sur l’urgence d’agir pour les peuples autochtones dans le besoin. Depuis lors, malgré certaines avancées, l’itinérance au sein de la population autochtone à Montréal reste endémique. À mon avis, nous pouvons et devons en faire plus pour soutenir cette population vulnérable. Afin d’avancer vers une solution, il faut établir des logements à long terme pour les itinérants autochtones, ainsi qu’un meilleur programme d’accueil pour les personnes inuites qui s’installent à Montréal.

Rose Chedid | Le Délit

Cette illustration de Rose Chedid est une création dérivée d’une photo de Jacques Nadeau parue dans Le Devoir.


Tout d’abord, il faut mettre en place des logements sûrs, stables et disponibles à long terme pour ces peuples à Montréal. En 2022, l’Hôtel des Arts, un refuge qui accueille les personnes autochtones 24 heures sur 24,
a été construit dans l’arrondissement de Ville-Marie. Selon un article de Radio-Canada, cet hébergement ne compte que 50 chambres et a été conçu comme une solution temporaire pour les périodes de grand froid. D’après moi, ces refuges sont un pansement sur une artère coupée : insuffisants et lacunaires par rapport au vrai problème. Ainsi, la Ville de Montréal doit proposer un plan d’action solide, qui inclut une solution permanente à la question du logement.

Par ailleurs, la situation de la population inuite à Montréal est particulièrement préoccupante. Selon le recensement canadien de 2021, la population de Montréal comptait 1 130 personnes inuites. D’après un article de Radio-Canada, de nombreux Inuits déménagent à Montréal pour obtenir des soins de santé ou pour échapper à des situations précaires, mais se retrouvent ensuite à la rue. La psychiatre Marie-Ève Cotton, qui soigne la population autochtone à Montréal, affirme que cette dernière se heurte souvent à différentes formes de discrimination et à la difficulté de trouver un emploi et un logement. Des services sociaux, des ressources et des logements abordables doivent donc être fournis après leur arrivée, afin d’éviter qu’elle se retrouve en situation d’itinérance. Tout ceci devrait se faire dans les langues autochtones et en tenant compte des besoins psychosociaux liés aux traumatismes intergénérationnels qu’ils pourraient avoir vécus. Avec des ressources d’accueil culturellement sensibles, les personnes inuites seront plus à même de s’établir à Montréal.

« Le passé de cette population au Canada est chargé de racisme, de discrimination et d’abus. Bien que nous ne soyons pas les auteurs directs de ces mauvais traitements, nous occupons une position privilégiée en tant que membres du groupe dominant. Cette position implique une certaine responsabilité, malgré la gêne que nous pouvons ressentir face à ces vérités troublantes. Je vous laisse donc avec la question suivante : vous sentez-vous responsable? Et si oui, comment comptez-vous agir? »

De toute évidence, l’itinérance autochtone à Montréal est un problème qui persiste en dépit de nombreux appels à l’action. Malheureusement, le passé de cette population au Canada est chargé de racisme, de discrimination et d’abus. Bien que nous ne soyons pas les auteurs directs de ces mauvais traitements, nous occupons une position privilégiée en tant que membres du groupe dominant. Cette position implique une certaine responsabilité, malgré la gêne que nous pouvons ressentir face à ces vérités troublantes. Je vous laisse donc avec la question suivante : vous sentez-vous responsable? Et si oui, comment comptez-vous agir?

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