Aliaume Leroy - Le Délit https://www.delitfrancais.com/author/aliaume-leroy/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Tue, 18 Feb 2014 07:34:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 L’espoir africain https://www.delitfrancais.com/2014/02/17/lespoir-africain/ Tue, 18 Feb 2014 04:42:39 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=20028 Une convention, un continent.

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Tout au long de la semaine dernière, la Société des étudiants africains de McGill a organisé des ateliers, des panels de discussion, ainsi que des présentations sur une variété de thèmes allant du rôle des femmes à l’importance des systèmes de télécommunications sur le continent africain. Nommé «Africa: Next Generation Convention», cet événement a débuté le lundi 6 février par un panel de discussion autour de la question suivante: «À qui l’Afrique appartient-elle?» Regroupant quatre spécialistes, dont le professeur de sciences politiques à McGill Rex Brynen, ainsi que le consule général d’Egypte Amin Meleika (membre du service diplomatique égyptien depuis 1987), le panel a abordé quatre sujets. D’abord, la position de l’Afrique dans l’ère de la mondialisation, ensuite les relations de l’Afrique avec le reste du monde et la présence étrangère sur le continent africain, puis la question de la stabilité politique mais aussi de la sécurité alimentaire, et, finalement, le rôle des organisations non gouvernementales et leur impact sur la souveraineté nationale des pays africains.

George Frederic Kamituga Kibala-Bauer, ancien vce-président à l’éducation de la Société des étudiants africains de McGill, estime que cette première session n’était pas à la hauteur de ses attentes. Tout d’abord, les intervenants ne maîtrisaient pas assez bien leur sujet. De plus, «ils auraient mieux fait de se concentrer sur l’émergence des relations économiques entre l’Afrique du sud-ouest et l’Amérique latine», commente-t-il. Un thème qui, à ses yeux, est peu mentionné par les médias internationaux malgré son importance majeure pour le futur de ces deux régions du monde. Cependant, George insiste sur le fait que ses déceptions ne sont aucunement dues à l’organisation de la convention qui respecte à merveille les buts assignés par ses promoteurs.

Quel sont les objectifs de cette convention? Pour George et son successeur, Beemnet Alemayehu, «Africa: Next Generation Convention» a pour but d’étendre les sujets abordés par la conférence de l’an dernier tout en assurant une certaine continuité. «Alors que la conférence précédente était une sorte d’expérimentation sociale, centrée sur la diaspora africaine à McGill, le but de cette année est vraiment d’entendre des personnes ayant une expertise et une expérience profondes de l’Afrique afin de confronter notre perspective académique à des situations réelles», dit Beemnet. En effet, le site Internet de la convention articule formellement cet objectif: «‘‘Africa: Next Generation Convention’’ a été créée pour offrir aux étudiants et jeunes professionnels passionnés par le continent africain une plate-forme pour discuter, créer, et découvrir, à travers l’aide de personnes qui ont fait et continuent de faire la différence sur ce continent, des façons de faire avancer l’Afrique.» Cette convention est aussi une passerelle pour la conférence de l’année prochaine. Selon Beemnet, cette troisième convention abordera les responsabilités des Africains par rapport à la politique, l’économie, l’éducation ainsi que l’environnement sur leur propre continent.

Vis à vis de l’organisation de «Africa: Next Generation Convention», les verdicts de George et Beemnet sont similaires. Les deux s’accordent pour dire que cet événement est bien mieux structuré que la convention de l’an passé. «Il est vrai que nous aimerions planifier des conférences avec des intellectuels ayant une renommé mondiale. Cependant, il faut reconnaître qu’il est déjà impressionnant pour des deuxièmes années à l’université d’organiser un tel événement», nuance Beemnet. Il conclut avec optimisme: «c’est un pas de plus dans la bonne direction.»

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Canada en Afrique https://www.delitfrancais.com/2013/10/21/canada-en-afrique/ Tue, 22 Oct 2013 04:09:36 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=18780 Le Canada : « un acteur discret » en Afrique centrale.

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L’Association des étudiants africains de McGill (McGill African Students Society, MASS), en collaboration avec Friends of the Congo, a organisé une conférence le mercredi 9 octobre sur l’état actuel du Congo, plus spécifiquement sur les relations entre le Canada et l’Afrique centrale.  Patrick Mbeko, spécialiste des affaires politiques africaines et auteur du livre controversé «Le Canada dans les guerres en Afrique Centrale: génocides et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé», était présent. Décrite par MASS comme «la première de ce genre à McGill», la conférence a débuté par une présentation du rôle joué par le Canada en Afrique Centrale.

Dès le début, Patrick Mbeko a donné le ton de la conférence en décrivant l’intervention du Canada en Afrique Centrale comme «une tragédie dont on ne parle pas souvent dans les médias». Après un rappel de l’histoire du Congo, de la colonisation Belge jusqu’à nos jours, il a brisé les stéréotypes sur l’inactivité du Canada en Afrique. Sa présentation était centrée sur trois figures canadiennes: le Lieutenant-Général Roméo Dallaire, le Général Maurice Baril et l’ex-juge à la Cour Suprême du Canada, Louise Arbour. Dans le «matériel psychique du Canadien», pour utiliser l’expression de Mbeko, ces trois personnalités sont des héros. Pour Patrick Mbeko, «ce sont des criminels». En effet, Dallaire, commandant de la mission de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au Rwanda pendant le génocide, «était, contrairement à ce qu’on dit, sous commandement américain». En 1994, les États-Unis suivaient une politique étrangère de déstabilisation en Afrique Centrale pour chasser les Français de cette région et mettre en place des gouvernements pro-américains. D’après Mbeko, Dallaire aurait notamment participé à l’assassinat de deux leaders Africains. Maurice Baril était à la tête de la force multinationale qui avait pour but de stopper la guerre à l’est du Congo, envahi en 1996 par les troupes rwandaises. Cependant, «le Canada a court-circuité cette force-là» et les hommes de Baril auraient facilité l’invasion du Congo. C’est aussi pendant cette guerre que les compagnies minières canadiennes «ont commencé à signer des contrats» pour s’accaparer les ressources naturelles du Congo. Comme exprimé par le journaliste britannique Johann Hari, la guerre au Congo «est une bataille pour les métaux qui font vibrer notre société technologique». Enfin, Louise Arbour, procureure au Tribunal pénal international pour le Rwanda, aurait bloqué plusieurs enquêtes qui avaient pour but de faire lumière sur les causes du génocide, l’invasion du Congo par les forces rwandaises et la participation du Canada dans ces deux évènements. Patrick Mbeko a conclu sa présentation en insistant sur le besoin «d’une prise de conscience» des Canadiens sur les actes de leur gouvernement en Afrique Centrale afin d’éviter que de telles horreurs se répètent.

Cette présentation était suivie d’une discussion entre le public, Patrick Mbeko et des membres de plusieurs associations de McGill dont l’Association des étudiants en sciences politiques, le réseau étudiant de la Cour pénale internationale et Graphite Publications. Les thèmes abordés furent l’action actuelle de l’ONU au Congo, la possibilité d’une influence positive des pays développés en Afrique Centrale et enfin la question de la participation de certains pays Africains, et plus particulièrement le Rwanda et l’Ouganda, dans les guerres du Congo. Méditant sur cette conférence, Jacob Omorodion, Vice-président éducation de MASS, a conclu que les idées exprimées par Patrick Mbeko étaient très intéressantes même si parfois «radicales».

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Anti-guerre https://www.delitfrancais.com/2013/09/23/anti-guerre/ Tue, 24 Sep 2013 04:23:01 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=18427 À l’occasion de la Journée internationale de la paix, le samedi 21 septembre, une trentaine de personnes se sont rassemblées à 13h30 au Square Dorchester pour protester contre la montée du militarisme au Canada. Militants, grand-mères du groupe «les Mémés Déchaînées» et casseroles étaient au rendez-vous.  Près de la petite foule,  six voitures de police observaient… Lire la suite »Anti-guerre

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À l’occasion de la Journée internationale de la paix, le samedi 21 septembre, une trentaine de personnes se sont rassemblées à 13h30 au Square Dorchester pour protester contre la montée du militarisme au Canada. Militants, grand-mères du groupe «les Mémés Déchaînées» et casseroles étaient au rendez-vous.  Près de la petite foule,  six voitures de police observaient le rassemblement.

Échec à la guerre

L’événement était organisé par le collectif Échec à la guerre, un organisme montréalais qui regroupe plusieurs organisations non-gouvernementales et qui s’oppose à toute guerre. Comme on peut le lire sur un tract distribué lors de la manifestation, Échec à la guerre tente de dénoncer le «credo de Stephen Harper et de son gouvernement: pour eux, la paix n’est, finalement, qu’un produit de…la guerre!» L’association organisera d’autres actions concrètes. Le collectif vient en effet de lancer la campagne «coquelicot blanc» pour le 11 novembre. Le principe: s’opposant au coquelicot rouge, la couleur blanche a pour but de rappeler à chacun les victimes civiles des conflits

Certaines personnes étaient présentes pour dénoncer une possible intervention en Syrie. Serge Lachapelle, manifestant, membre du Parti marxiste-léniniste et ancien étudiant à McGill en littérature française, dit s’opposer à toute action internationale en Syrie. Pour lui, une telle entreprise sonnerait comme une intervention colonialiste, «le fardeau de l’Homme Blanc».

Près d’un banc, un groupe de dames âgées répètaient des chansons. Faisant parti du groupe «les Mémés Déchainées», ces femmes ont pour objectif de promouvoir  «la Paix, la Justice sociale, le Respect des Droits Humains, le Respect de l’Environnement, le Développement durable, POUR: L’Instauration d’un Monde meilleur sur notre Mère-Terre». C’est ce qui est écrit sur le tract qu’elles passaient durant la manifestation.

Rassemblées pour protester contre la montée du militarisme au Canada, les différentes personnes ont exprimé des opinions et des arguments très variés sur ce sujet.

 

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Une réunion oubliée https://www.delitfrancais.com/2013/02/12/une-reunion-oubliee/ Tue, 12 Feb 2013 19:47:48 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=17081 Pas d’intérêt pour l’Assemblée Générale de L’AÉFA

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L’Assemblée Générale (AG) des étudiants de l’Association des étudiants de la faculté des Arts (AÉFA) a débuté ce lundi 11 février 2013 avec la présence d’environ 40 délégués. Ce chiffre, qui renferme une fois de plus l’AG dans une position d’assemblée consultative, est un indicateur du peu d’attention que le corps étudiant de McGill porte vis-à-vis de ses droits et des affaires administratives. À ceci s’ajoute une ambiance un peu trop détendue où seules quelques personnes s’efforcent de maintenir un semblant d’ordre.

Cette situation entraîne donc tout individu sensé à se poser les questions suivantes: pourquoi cet organisme démocratique, qui représente pourtant les intérêts des étudiants, est-il laissé à l’abandon par ces derniers? Est-ce le fait que nous vivons dans une société où les valeurs individualistes détruisent tout esprit de mobilisation politique? Ou tout simplement: est-ce que l’idée de débattre pendant une heure des modalités pour élire le représentant financier de l’AÉFA nous semble être la chose la plus inutile et ennuyante au monde?

Cependant, même si cette pensée a sûrement effleuré l’esprit de chaque étudiant de McGill à l’instant où il lit l’email de l’AÉFA lui rappelant de participer à l’AG, il est important de noter que cette Assemblée se bat non seulement pour préserver des droits essentiels mais aussi pour satisfaire les demandes du corps étudiant. Il suffit tout simplement d’étudier les résolutions de ce lundi pour comprendre ceci.

La première, acceptée avec une majorité de 35 voix, articule le soutien de l’AÉFA par rapport aux projets de rénovations entrepris par la faculté des Arts. En effet, plusieurs infrastructures (la priorité étant donnée à la salle 101 du bâtiment 3475 sur la rue Peel) ont besoin de travaux pour «assurer un environnement sain et sauf pour les enseignants et les professeurs» tel qu’indiqué par Saad Quazi, vice-président aux affaires financières.

La deuxième résolution prononce le «soutien  de l’Association des étudiants de la faculté des Arts dans le maintien de l’existence du programme interdisciplinaire des Relations Industrielles.» Une majorité de 31 voix s’est exprimée en faveur de cette résolution.

La question qui concerne les modalités pour élire le responsable financier de l’AÉFA a été reportée à cause de nombreux désaccords sur des détails de formalité, et sera présentée au Conseil de l’AÉFA d’ici deux semaines.

Le dernier thème discuté et adopté par une forte majorité porte sur la politique de McGill des crédits de transfert et des crédits accordés en équivalence. Le point principal de cette résolution est, comme l’a exprimé Justin Fletcher, vice-président aux affaires internes de l’AÉFA, «d’attirer l’attention de la faculté des Arts sur le besoin de laisser le choix aux futurs étudiants» d’entrer en U0 ou U1 en dépit du nombre de crédits obtenus pendant la scolarité secondaire.

Ainsi, l’objet de chaque résolution est plus ou moins lié à l’intérêt de chaque étudiant de l’Université McGill et il est donc important de conclure que cette Assemblée Générale «oubliée» reste cependant essentielle.

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