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Entretien avec Deluxe

Le Délit a pu parler au groupe Deluxe au lendemain de leur concert au Festival international de jazz de Montréal. 

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Le 4 juillet dernier, le groupe français Deluxe est venu faire danser le public du Festival international de jazz de Montréal. Devant le Club Soda, une longue queue s’étendait jusqu’au coin de la rue, tournait et allait se terminer quelques dizaines de mètres plus loin. Visiblement, le groupe d’Aix-en-Provence a des fans au Canada.

Quand les six musiciens sont montés sur scène, arborant moustaches et costumes comme à leur habitude, ils ont trouvé un public conquis qui chantait volontiers leurs chansons avec eux. Seul volet canadien du Stache Tour, Montréal a eu droit à une soirée déchaînée.

Le lendemain, Le Délit a pu parler au groupe.

 

Le Délit : Qu’est ce que ça fait pour vous de jouer au Québec ?

Deluxe : C’est trop bien ! C’est la deuxième fois qu’on vient et c’est un plaisir à chaque fois. L’accueil est top, c’est vraiment sympa.

 

LD : Comment est-ce-que vous qualifiez votre musique ?

Deluxe : C’est un peu un melting-pot. Je pense que chacun s’y retrouve : on fait un peu de chanson française, de hip hop, en passant par le jazz et l’électro. Du coup, c’est un peu compliqué à définir mais nous on aime dire qu’on fait du jazz-soul-hip-hop-funk.

 

LD : Comment est-ce-que vous avez construit votre style ?

Deluxe : On l’a construit par des années de collaboration et de travail entre nous. On a beaucoup joué dans les rues du sud de la France, ça nous a permis de nous construire un background assez solide avec le groupe.

 

LD : Est-ce-que vous avez évolué depuis vos débuts ?

Deluxe : Oui ! Au début c’était beaucoup plus énervé. Aujourd’hui on essaye de faire des choses un peu plus calmes mais qui parlent plus. Il y a eu plusieurs passages.

 

LD : Est-ce-que vous éprouvez une forme de nostalgie en repensant à cette époque où vous jouiez dans la rue ?

Deluxe : Carrément, d’ailleurs on y retourne souvent ! Pour le délire, on a sorti un DVD il y a un an pour une tournée qu’on a improvisée dans toutes les grandes villes de France. On prévenait les gens au dernier moment qu’on allait jouer à tel endroit, et on se retrouvait à 2000 dans les rues. C’était vachement drôle.

 

LD : Pourquoi la moustache ?

Deluxe : C’est un ralliement de groupe, c’est ce qui nous lie d’une certaine manière. C’est un peu un porte-bonheur.

 

LD : Et vos costumes ?

Deluxe : Les costumes ont toujours été très importants pour nous. On s’est toujours dit que si on avait l’occasion de monter sur scène, on serait costumés. Du coup, on bosse régulièrement avec notre costumière Louanna. D’ailleurs, on travaille sur une nouvelle série de costumes en ce moment. On change de costume à chaque tournée.

 

LD : Comment avez-vous appris l’anglais ?

Deluxe : C’est grâce à notre chanteuse, Liliboy, qui est franco-américaine et qui parle donc très bien anglais. Du coup, on parle essentiellement anglais entre nous, même dans les répètes, ou en studio. Pour elle, c’est très important qu’on fasse ça.

 

LD : Pourquoi est-ce-que vous avez choisi d’utiliser cette langue dans vos textes ?

Deluxe : C’est à l’image des musiques qu’on écoute et parce qu’on aime cette langue qui est plus facilement musicale.

 

LD : Vous avez collaboré avec M et IAM—des grands noms de la musique française. Si vous pouviez faire une collaboration avec n’importe quel artiste, vous choisiriez qui ?

Deluxe : On aime bien Prince, Amy Winehouse, Michael Jackson… voilà, si on devait choisir, ce serait sûrement parmi ces trois-là.

 

LD : Vous avez des projets pour le futur dont vous pouvez nous parler ?

Deluxe : D’abord, on termine le Stache tour. Après on va s’arrêter pendant un bon moment, en attendant d’avoir un album qui nous plaise. On ne sait pas trop ce qui nous attend, là.


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