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Ça tourne en rond

Une fois de plus, Haïti est victime de la fureur de mère nature.

Vittorio Pessin | Le Délit

Un désastre tombé du ciel

Comme beaucoup d’îles caribéennes, Haïti se retrouve régulièrement en proie à de violentes pluies diluviennes caractéristiques du climat tropical. Chaque année, le bilan de ces ravages naturels est très lourd, d’autant plus que la région est déjà confrontée à de multiples difficultés. Récemment, ces précipitations ont donné lieu à d’importantes inondations ayant engendré de désastreuses conséquences, notamment au Sud du pays.

 

Un bilan alarmant

C’est donc une fois de plus le département du Sud qui a le plus souffert de ces intempéries, frappant plus de la moitié de la population de cette région. D’énormes dégâts matériels peuvent être observés. En effet, de nombreux ménages se retrouvent sinistrés à cause des inondations, près de 10 000 maisons sont endommagées, et certaines communes sont même inaccessibles durant la période critique de ces précipitations. Le pays a également subi de lourdes pertes au niveau de ses ressources avec la destruction de 80% de ses récoltes printanières. Les outils de pêche et d’agriculture ont également pour la plupart été grandement abîmés. Cependant, les dégâts ne s’arrêtent pas là, puisque quatre personnes ont perdu la vie à cause de l’affluence des pluies.

Ce phénomène, malgré son caractère répétitif, est toujours difficile pour le pays, cette année particulièrement : Haïti se remettait à peine du passage de l’ouragan Matthew en automne dernier, qui avait déjà largement affecté les mêmes régions.

Après que la tempête Matthew ait frappé Haïti, l’ONU avait apporté son aide pour faire en sorte que le pays puisse subvenir à ses besoins primaires. Cependant, ces efforts ont été réduits à néant le temps d’une averse. Le pays doit à présent repartir à zéro, et tenter de se reconstruire.

 

L’histoire se répète

Ce n’est pas la première fois qu’Haïti est frappée par des pluies d’une telle violence. De plus, comme mentionné au dessus, sitôt que le pays commence à guérir d’une catastrophe l’ayant touché, une autre survient et rouvre ses plaies. C’est un peu comme si l’île était maudite. Si l’on se penche sur sa situation géographique et sa géologie, il est évident qu’Haïti se trouve à un emplacement propice aux colères de dame nature.

Rajoutons à cela un gouvernement corrompu détournant les fonds monétaires supposés aider à la reconstruction du pays, et l’on obtient une région qui stagne, voire qui régresse, en proie à l’éternel recommencement des tempêtes, séismes, et autres calamités naturelles. Puisque la saison des pluies n’est qu’à son début, il ne serait pas étonnant que d’autres dommages surviennent au cours des prochains mois.

 


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