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Construire pour l’avenir

Pourquoi y a‑t-il autant de chantiers sur le campus à l’heure actuelle ? 

Evangéline Durand-Allizé | Le Délit

Les cônes oranges, les échafaudages et les engins de chantier font partie intégrante du paysage mcgillois. Entre la rue Sherbrooke éventrée, les Roddick gates et McTavish une fois de plus en rénovations, sans parler des nombreux chantiers sur le campus,  on ne sait plus où donner de la tête. 

Retour en arrière

Il y a quarante ans, la plupart des bâtiments du campus que nous connaissons étaient déjà construits. Il faut dire que l’Université est reconnue pour ses édifices patrimoniaux assez anciens, alliés à d’autres constructions plus modernes. Cependant, ces bâtisses plus anciennes n’ont pas reçu l’entretien qu’elles méritaient ces dernières années. Les rénovations étaient prévues, mais reportées d’années en années, accélérant la détérioration. C’est pour cela que les chantiers sont si nombreux : les bâtiments s’effondrent, on n’a plus le choix.

Petite explication

Cpendant, comment l’Université a‑t-elle pu cautionner une telle mise de côté ? L’accent était plutôt mis sur le développement des programmes faisant rayonner McGill que celui des infrastructures prévues à cet effet. Même si ce problème touchait déjà plusieurs universités au Québec, McGill est en tête de liste, avec un budget reporté prévu à cet effet dépassant largement le milliard de dollars. Si les travaux avaient été faits en temps et en heure, leur ampleur aurait probablement été moindre à l’heure actuelle.  De plus, les inondations occasionnelles provoquent d’importants dégâts. Certains bâtiments, faisant partie du patrimoine national, sont devenus trop pesants pour l’Université, qui se voit obligée de les vendre.

Côté positif

De l’extérieur, le campus semble bien amoché. Or, il est impossible de nier l’emphase ayant été faite sur l’amélioration et la modernisation des salles de classe depuis près de quinze ans. Alors que l’Université avait accumulé un certain retard par rapport à ses homologues dans la ville, ces travaux lui ont apporté un vent de fraîcheur. Les espaces verts sont mieux entretenus, et il est plus facile d’y circuler qu’avant.

Le regard tourné vers l’avenir

Les chantiers actuels ont pour but de préserver l’Université, mais celle-ci ne ferme pas les yeux quant à son développement. De nombreux projets sont en cours d’élaboration, principalement sur les bibliothèques Redpath et McLennan, avec le projet Fiat Lux. Si l’on regarde plus loin, il y a également le projet de rachat de l’ancien hôpital Royal Victoria qui vise à déménager la faculté de science, et à y installer le département de politique publique. Il est difficile de savoir à quoi ressemblera le campus d’ici quinze ans.  


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