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Julien viré, coupe (presque) gagnée

Coup de tonnerre sur la planète hockey.

Mahaut Engérant | Le Délit

Dimanche après midi, alors que la ville de Boston vibrait aux couleurs des Patriots, grands gagnants de la 51e édition du Super Bowl, la nouvelle se répandait comme une ombre. L’euphorie momentanée étant trop grande, cela passa presque inaperçu. Mais ce ne fut pas reçu de la même manière par nos compatriotes montréalais, grands fans de hockey sur glace. 

Un nouvel espoir

Eh oui, ils peuvent enfin retourner à leur rêverie de partisans. Claude Julien, l’entraîneur des Bruins de Boston fut congédié, dimanche 5 février, après un règne d’acier long d’une décennie chez les Ours. Les fidèles des Habs ont foi que ce changement pourrait suffisamment perturber leurs grands rivaux bostoniens pour permettre aux Canadiens de gagner la sainte coupe Stanley, qui fut en ville pour la dernière fois en 1993 (faut-il vraiment le rappeler?). En effet, tout espoir est bon pour faire vivre un peuple. Même si les Canadiens sont dans une posture très délicate, les partisans se réjouissent. 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Dans la défaite, les Bruins, persuadés que cette mesure permettrait de réveiller les esprits, ont pris la radicale décision de congédier leur entraîneur-chef. Est-ce-que ce sera suffisant ? À Montréal, les Canadiens se réjouissent de cette nouvelle, preuve qu’ils ne sont pas les seuls dans une période néfaste. Aussi espèrent-ils que la misère de leurs grands rivaux leur permettra de remonter la pente. Après-tout, est-ce vraiment de leur faute s’ils perdent ? Ils ne peuvent pas se permettre de décevoir leurs partisans.

Est-ce-que ce sera suffisant ?

Petit rappel

Pour ceux qui découvrent le sujet, voici la fiche des Canadiens de Montréal : bonne équipe, une vingtaine de coupes Stanley au compteur, des joueurs de renoms… Mais ça, c’était avant. La dernière coupe date en effet de 1993, il y a aujourd’hui presque vingt-cinq ans. Les dernières années, l’équipe était proche du but, mais n’a jamais touché le saint trophée. Manque de chance, sûrement ! Regardons du côté des entraîneurs : Michel Therrien est à ce poste depuis 2012, sachant qu’il l’avait aussi occupé au début des années 2000. Il fut en 2003 destitué par… un certain Claude Julien, suite à une séquence de 10 défaites en 12 matchs. Cependant, force est de constater que la présence Julien n’a pas été bénéfique aux joueurs : ils ne se sont même pas rendus en série. Mais oublions ce triste moment. 

L’entraîneur fait-il l’équipe ?

Les Bruins, qui étaient donc menacés de ne pas faire les séries une troisième année de suite, ont pensé qu’ils n’avaient pas le choix et que c’était la seule solution envisageable. Aussi faut-il souligner leur défaite contre les Maple Leafs (qui eux n’ont pas vu la Coupe depuis 1967) samedi dernier, fut sans doute le coup de grâce porté à Claude Julien. Toutefois, cela n’a pas semblé impacter beaucoup les joueurs des Canadiens, qui ont épongé une défaite cuisante face à l’avalanche (4–0), et qui viennent de réitérér ce score désastreux face aux Bruins ce dimanche. 

Chez qui ce changement a‑t-il été le plus efficace alors ? Notons tout de même que Bruce Cassidy, entraîneur par intérimaire de l’équipe, n’a pas encore essuyé de défaite depuis son entrée en fonction. 

Que penser de cet univers où la faute n’est pas portée par celui qui la commet ? Bon après, ils sont excusés, il fallait justifier les actions, et congédier l’entraîneur fait tout pardonner. Cette technique semble plutôt efficace pour l’instant, puisque le moral des partisans est encore au rendez-vous. Mais qui sait ? Peut-être que c’est dans la défaite que nos Canadiens vont se réveiller, et enfin ramener la coupe à la maison. 

DERNIÈRE HEURE :

Les Canadiens de Montréal ont choisi de prendre exemple sur leurs rivaux, et de congédier leur entraîneur-chef pour la seconde fois. Il semblerait que l’histoire de 2003 se répète, puisque ce n’est personne d’autre que Claude Julien qui succède à Michel Therrien, après une séquence désastreuse de 6 défaites en 7 matchs. Les relations entre les joueurs et leur entraîneur semblent être primordiales pour mener une équipe à la victoire, ce sont d’ailleurs nos chers hockeyeurs qui ont eu le dernier mot dans cette affaire. Espérons que ce changement nous ramène la Coupe !


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