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#STOPCULTUREDUVIOL

La culture du viol, un sujet qui commence enfin à se faire connaître.

Jules Tomi | Le Délit

Pour faire face et réagir aux événements récents, les Montréalais et surtout les Montréalaises se sont réunis le 26 octobre dans la soirée, place Émilie-Gamelin. Ce mouvement était porté par plusieurs groupes tels que les membres de Québec inclusif, Association des femmes Autochtones du Canada et Projet Montréal, entre autres. Le but ? Combattre et dénoncer la misogynie à un niveau systématique, tout en essayant d’être le plus inclusif possible. 

En effet, toutes les femmes pouvaient s’identifier à ce mouvement : racisées, autochtones, trans, jeunes, plus âgées, travailleuses du sexe, lesbiennes ou bisexuelles ; toutes étaient conviées dans le combat, car au bout du compte, une femme sur trois est victime d’agression.

Après des discours de nombreuses intervenantes s’en est suivie une marche. Les manifestant•e•s armé•e•s de pancartes et de détermination scandaient en chœur « On vous croit » en hommage aux femmes dont les dénonciations sont souvent bafouées. L’émotion était palpable parmi les Montréalais•es qui montraient fièrement leur solidarité.

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Jules Tomi | Le Délit

Culture du viol, concept récent 

Un nouveau discours a émergé au Québec visant à dénoncer un crime récemment identifié, un crime culturel fondé par des institutions patriarcales. Ces dernières sont intégrées à notre société à tous les niveaux : médias, politique, culture, éducation. Ce sont ces institutions qui véhiculent la culture du viol, terme désignant les attitudes et pratiques qui assurent aux hommes un droit sur le corps des femmes et qui légitiment les agressions sexuelles, menant au fait que seulement une plainte sur dix aboutit à une condamnation.

Ce phénomène, pourtant très ancien et ancré dans notre monde, ne commence à être discuté ouvertement que depuis les années 1970 lorsque le terme « rape culture » est enfin apparu aux États-Unis. « Ta jupe est trop courte…», « Tu avais dit oui pour le reste », « Tu aurais dû dire non », « Tu l’as cherché » — ces phrases font parties du quotidien pour les femmes osant aborder le sujet de leurs agressions. 

Quelles solutions ?

Fût discutée en particulier la mise en place de lois pour sécuriser les étudiant•e•s des agressions sexuelles de leurs professeur•e•s et pour protéger les travailleurs•ses du sexe contre le stigma attaché à leurs profession. Aux côtés des femmes se trouvaient aussi des hommes, conscients de la gravité du phénomène et prêts à élever leurs voix pour la lutte. Cependant une phrase d’une des intervenantes est à retenir : « La culture ça ne se change pas à coup de lois. » Il faudra donc d’autres manifestations, d’autres témoignages, d’autres rassemblements pour réussir à lutter contre le sexisme systématique et peut être un jour abolir la culture du viol. 


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