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À ces femmes oubliées

Rassemblement pour les femmes autochtones disparues

Ce mardi 4 octobre a eu lieu une marche de soutien aux les femmes autochtones du Canada disparues ou assassinées. Nous étions plusieurs centaines de personnes à se retrouver à la station Berri-UQAM. Le rassemblement a commencé par l’intervention de quelques personnes qui nous ont rappelé que nous nous trouvons à Montréal sur un territoire anciennement Mohawk, et qui ont souligné l’importance de se réunir.

Injustices systémiques

Les femmes autochtones disparues ou assassinées sont toutes des femmes qui ont été la cible de violences et de crimes, à cause de leur statut d’autochtone. Le racisme qui règne encore les expose particulièrement au danger, alors même que leur cas est oublié par la justice, affirmaient les manifestants.

Sur les pancartes nous lisions « ramenez nos sœurs à la maison » ou « il faut rendre justice maintenant ». Chaque année au Canada, des cas de meurtres, viols, disparitions ne sont pas couverts par la presse, pas traités par la justice. « La police fait échapper les dossiers », disait une femme, les dossiers de femmes autochtones. Par cette discrimination systémique inacceptable, c’est l’État qui fait preuve de violence.

Un gouvernement irresponsable

Si une femme autochtone est retrouvée morte dans la rue, c’est qu’elle était alcoolique, ou itinérante. Les préjugés persistent et en attendant « on ne sait jamais qui sera la prochaine » répétait dans son poème une des intervenantes. Enfin, une commission d’enquête a été ouverte pour tous ces cas laissés pour compte, encore faut-il qu’elle ne reste pas décorative.

Nous avons descendu la rue Saint-Denis, au son des tam-tams et des chants, les pancartes levées et les bougies à la main. En terminant, à la Place d’Armes, les discours et les chants soulignaient l’importance de se soutenir, se respecter et lutter pour que justice soit rendue. Le travail à faire ne concerne pas seulement le passé, il faut éduquer les futures générations, leur apprendre l’histoire coloniale douloureuse du Canada, reconnaitre le génocide qui a eu lieu.

Il faut apporter de l’aide psychologique aux familles choquées et traumatisées, lutter contre les inégalités et le racisme. C’est après deux heures trente fortes en émotions mais aussi libératrices que le rassemblement s’est clôt par une prière. Venez montrer votre soutient lors de la prochaine marche le 14 février.

 


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