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Elections américaines : que promettent les candidats ? 3/7 – Port d’arme et peine de mort

Leurs projets sur deux sujets controversés : le port d’arme et la peine de mort.

Mahaut Engérant | Le Délit

Pour Trump, le deuxième amendement de la Cconstitution, autorisant le port d’arme, est le fondement de la sécurité nationale américaine. La source des violences est selon lui la limitation du port d’armes. Il considère que le droit au port d’armes protège tous les autres droits. Toutes les armes devraient être autorisées, même les armes d’assaut. Le permis de port d’arme doit avoir une valeur fédérale et ne doit pas être limité au niveau d’un Éétat. Considérant que les criminels ne se procurent jamais leurs armes eux-mêmes, il ne croit pas en la nécessité de rendre plus sévère le background check (vérification des antécédents) et ne semble pas indiquer que la vente d’arme devrait être interdite pour certains Américains.

Sur la question de la peine de mort, Trump n’y voit pas d’inconvénient. Il verrait comme un manque de civilité le fait de ne pas rendre au criminel ce qu’il inflige à la civilisation.  De plus, il est persuadé de l’effet dissuasif de la peine de mort et souhaite donc élargir son application. Voilà un des rares aspects du programme de Trump qui soit en ligne sur l’orthodoxie républicaine.

Hillary Clinton : modérer le droit au port d’arme et l’utilisation de la peine capitale   

Pour Hillary Clinton, la réduction du port d’arme est une priorité. Elle promet de prendre des mesures contre les lobbyistes afin de faire interdire les armes d’assaut. Par ailleurs, elle désire renforcer les background checks, et interdire la vente d’armes à une plus grande partie de la population : des personnes diagnostiquées comme souffrant de maladie mentale aux auteurs de violence domestique. Clinton souhaite aussi faire de l’achat d’une arme pour une personne interdite d’achat, un crime fédéral.  Clinton n’est pas opposée à la peine de mort, mais souhaiterait voir son application réduite, et précédée d’un test ADN. Pour mettre en place ces mesures Clinton pourra compter sur un fort assentiment populaire mais aussi une violente opposition de la NRSA (National Rifle AssociationSecurity Agency, ndlr), le tentaculaire lobby « pro-gun rights » (pour l’application la plus stricte du second amendement).


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