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Conseil-marathon à l’AÉUM

Programme chargé pour un conseil qui réagit aux coupes du gouvernement.

Le conseil législatif de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM) s’est réuni le jeudi 26 mars pour une séance bien remplie, qui s’est étirée de 18h à minuit passé, preuve de l’investissement des membres du conseil de l’AÉUM dont le travail est plus souvent décrié et moqué que salué. Le début de la session a fait place aux habituelles présentations, à propos cette fois-ci d’une politique de recrutement équitable pour la Faculté de McGill, ainsi que d’une proposition de révision du règlement administratif de l’AÉUM, redéfinissant les prérogatives de différents acteurs tels le conseil judiciaire et le conseil des directeurs.

Deux échanges ont eu lieu par la suite sur des sujets traitant de l’organisation interne de l’AÉUM. Suite à des attaques répétées, Lexi Michaud, représentante du Conseil de première année (CPA), a d’abord eu à justifier l’organisation d’une fête sur le toit du stade olympique, au budget de 15 000 dollars mais avec seulement 300 participants, soit un déficit de 9000 dollars en soustrayant les 6000 dollars de tickets vendus à 20 dollars chaque. Mme Michaud a admis que le CPA avait commis certaines erreurs mais a aussi décrié le manque total d’assistance apportée à une organisation sans expérience car composée uniquement d’étudiants en première année. Mme Michaud a annoncé qu’elle et d’autres membres du CPA participeraient aux réunions du conseil l’année prochaine pour encadrer les nouveaux arrivants. Toujours dans un souci de « mémoire institutionnelle » – expression en vogue à l’AÉUM, où toute l’équipe est renouvelée chaque année – le conseil a longuement débattu du statut à offrir à un nouveau membre de l’AÉUM responsable exclusivement du développement durable, c’est-à-dire soit une vice-présidence (élue par le corps étudiant pour un an), soit un simple employé (potentiellement en poste pour plusieurs années). La majorité des membres du conseil s’est prononcée en faveur d’un employé responsable de la durabilité, voulant faciliter la mise en place d’une politique à long terme, et aussi ne pas complexifier et élargir un conseil dont les postes ont déjà du mal à se remplir. En effet, le poste de v.-p. aux affaires externes pour l’année prochaine est pour l’instant vacant, faute de candidat aux élections d’il y a deux semaines. Pour y remédier, le conseil a statué sur l’organisation d’une élection partielle du 1er au 3 avril. Deux candidates se sont présentées depuis, Emily Boytinck et Joanna-Rose Schacter.

Grèves étudiantes et positions politiques

Entrant dans le sujet principal du jour, le conseil s’est divisé sur la réponse à offrir aux coupes budgétaires mises en place par le gouvernement Couillard, qui réduisent de 205 millions de dollars les subventions aux universités, soit une réduction de 20 millions pour McGill seule. Le débat portait sur la question de l’engagement politique de l’AÉUM, à savoir si l’AÉUM a le devoir, ou même le droit, de se prononcer sur des sujets sensibles au nom de 25 000 étudiants qui se sentent majoritairement étrangers à cette organisation. Malgré la volonté de membres tels que David Benrimoh – sénateur de la Faculté de médecine – et Amina Moustaqim-Barette – v.-p. aux affaires externes –, le conseil a décidé de soumettre préalablement à un référendum une motion déclarant que l’AÉUM se positionne contre l’austérité et reconnaissant l’éducation secondaire comme un droit universel. Le conseil a en revanche entériné une motion visant à informer le corps étudiant des réalités et enjeux de la situation, via, entre autres, des listes de diffusion envoyées aux étudiants. Joshua Chin, représentant de la Faculté de médecine, a aussi annoncé que certains de ses constituants se rendraient à Québec le lundi 30 mars pour protester contre le projet de loi 20 devant le parlement du Québec.


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