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La fin de la librairie McGill pour l’hiver 2016 ?

Brève / campus

Cécile Amiot

La librairie officielle de l’Université McGill, située au 3420 McTavish, devra céder son bâtiment à la faculté de gestion Desautels d’ici le semestre d’hiver 2016. La nouvelle a été confirmée samedi dernier par le vice-président à l’administration et aux finances Michael Di Grappa lors d’une conférence prononcée à l’occasion des « Retrouvailles » automnales. Dans un échange de courriel avec le Délit, Di Grappa mentionne le « besoin de s’étendre » de la faculté de gestion, faculté accueillant selon lui « 2500 étudiants dans un bâtiment [le Pavillon Bronfman] qui a la capacité d’en accueillir 1500 ».

Une telle annonce met l’avenir du fameux bookstore en jeu. Quelle forme prendra la librairie de 2016 ? Sera-t-elle entièrement dématérialisée, avec la plupart des achats s’effectuant sur Internet ? Aura-t-on droit à une myriade de petites succursales rattachées chacune à sa faculté ? Di Grappa affirme que « la librairie va être relocalisée », mais que « pour le moment, nous ne savons pas où ». Cette mesure, envisagée par l’administration depuis quatre mois environ, répond à un besoin de place, mais aussi de rentabilité. Dans un contexte de compétition accrue, déjà reconnu par un article du McGill Daily datant de 2010 (« Setting the record straight on the bookstore », 4 février 2010) et de digitalisation du matériel d’enseignement, c’est un changement structurel qui est imposé par l’administration à la librairie.

Construite en 1990, la librairie de McGill a appartenu à la compagnie Chapters/Indigo jusqu’en mai 2003, après quoi elle a été rachetée par l’administration de l’Université par qui elle est depuis gérée, sans pour autant recevoir de financement de sa part. Selon le même article du Daily, en 2010, la librairie reversait près de 375 000 dollars par an depuis trois ans au Bureau des études de la vie étudiante, somme utilisée pour soutenir financièrement des étudiants. Rappelons aussi que les marges de profit que s’octroie le bookstore oscillent autour de 23%, quand la norme est de 35 à 40% sur le marché du livre en général. Les employés de la librairie de McGill n’ont souhaité faire aucun commentaire sur l’annonce.


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