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Bar homophobe dans le Village ?

L’association étudiante de l’UdeM défend un de ses étudiants.

Luce Engérant

Un videur du  bar Le Saint Sulpice du Quartier Latin a décidé d’expulser deux étudiants de l’UdeM qui s’embrassaient dans la cage d’escalier du bar, le vendredi 29 août. L’incident, qui a eu lieu lors d’une soirée organisée par l’association des étudiantes et étudiants en médecine de l’UdeM (AÉÉMUM), a causé une vive réaction de la part de la Fédération des Associations Étudiantes du Campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM). Depuis, Maurice Bourassa, propriétaire du Saint-Sulpice, s’est expliqué devant la presse et l’ « affaire » semble être close. Cependant, cette expulsion a éveillé les esprits et continue d’interroger la communauté étudiante.

Un des deux individus impliqués est Gabriel Dion, étudiant en médecine. De l’aveu même de l’étudiant à Radio-Canada, « il y a avait eu beaucoup d’alcool toute la journée » et il était « bien éméché » lors de cette soirée. « Ne voulant pas déranger », il a décidé de s’isoler dans une cage d’escalier, bientôt rejoint par le deuxième étudiant. 

Selon le propriétaire du bar, les deux jeunes hommes étaient étendus « dans une position horizontale » dans la cage d’escalier de secours. M. Bourassa semble mettre en avant le « comportement inadéquat » qui a été synonyme d’expulsion du bar pour les deux jeunes étudiants. Selon lui, des couples hétérosexuels ont aussi été mis à la porte du bar pour des comportements similaires et l’expulsion de l’étudiant en médecine n’a rien à voir avec son orientation sexuelle. On peut penser que le fait que les deux jeunes hommes se soient trouvés dans une cage d’escalier de secours semble avoir été un motif aggravant, puisque cela pose un problème de sécurité.

La  FAÉCUM a répondu à cette expulsion par la voix de son secrétaire général, Vincent Fournier Gosselin, qui a déclaré que « ce comportement homophobe est tout simplement inacceptable ». L’association étudiante a tout de suite apporté son soutien à Gabriel Dion. Lors d’une entrevue avec Radio-Canada, Vincent Fournier Gosselin déplore l’expulsion assez « cavalière » des agents de sécurité ainsi que les « commentaires déplacés » de ces derniers. Ce sont ces indices qui ont mis la puce à l’oreille de la FAÉCUM. Cette dernière a alors réagit rapidement  par le biais des médias et a exigé des excuses et des explications de la part du bar Le Saint-Sulpice. 

Toujours sur Radio-Canada, le secrétaire général indique que c’est le premier incident du genre dont il entend parler. Il rappelle que la FAÉCUM travaille de concert avec l’UdeM pour faire en sorte que les événements qui se passent dans le campus et autour du campus soient organisés de manière sécuritaire et agréable.

Le gérant s’est excusé publiquement et a réaffirmé que Le Saint Sulpice est ouvert à toutes les orientations sexuelles. La FAÉCUM s’est dite satisfaite de la réponse du bar. Néanmoins, il est à noter que c’est le deuxième cas de « portier homophobe » au Québec après qu’un incident similaire a eu lieu au Boudoir Lounge le 10 août dernier. 


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