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Délire électoral

Il est difficile de définir ce qui est « hors norme » sans risquer d’imposer, en contrepartie, une définition de ce que doit être la « norme ». Le Délit ne souhaite en aucun cas tomber dans ce jeu dangereux de classification. Mais nous avons tout de même voulu tenter le pari cette semaine, en vous proposant un cahier spécial sur le thème « hors norme ». On s’avance peut-être en terrain glissant ; mais on est en patins.

Ainsi, les articles que nous vous proposons dans cette section du journal ont pour but d’explorer des initiatives un peu différentes, de prendre un autre angle sur l’actualité en général.

Un article sur les « écovillages », par exemple, c’est pour exposer une autre forme d’organisation, davantage liée au développement durable. Un article sur la façon dont la médecine se pratique dans le Nord du Québec, au Nunavik. Un billet sur l’autogestion. Un point de vue sur l’itinérance. Une exploration de l’art souterrain…

Ce cahier spécial, c’est l’occasion de se pencher sur certains mouvements alternatifs, sur des initiatives qui sortent un peu du « cadre », soit parce qu’elles se revendiquent directement « hors-norme », soit parce qu’on en parle si peu d’habitude, tout simplement.

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Parce que Le Délit aime bien quand même, de temps en temps, rentrer dans la norme, on ne pourra pas s’empêcher de dire aussi comme tout le monde un mot sur Pierre-Karl Péladeau.

L’annonce de sa candidature (on passera sur le petit jeu du « j’y va pas – j’y va ») semble venir confirmer ce qu’on a pu constater depuis un moment déjà : le PQ, c’est un parti qui s’aligne à droite quand ça peut l’arranger, avec bien sûr la souveraineté en accessoire. Le PQ aime bien faire ami-ami avec le monde des affaires.

Le PQ attire les candidats-vedettes de partout parce qu’il n’a pas de programme fort au fond, il s’adapte aux tendances. En fait, c’est drôle comme tout le monde veut aller au PQ. Martine Desjardins, PKP, Lorraine Pintal, Gaétan Barrette… Ah non, lui, c’est le PLQ… Mais bon avant c’était la CAQ… Et puis, le PQ l’aurait appelé au bon moment, il y serait sans doute allé.

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Tout le monde veut y aller parce que c’est le parti qui permettra à chacun d’atteindre ses ambitions. Une somme d’individualismes plutôt qu’une équipe ?

C’est un grand remous, un grand brassage de printemps entre les candidats qui changent de bord ou qui font le saut. Quand on sait que fort probablement, le 7 avril prochain, on ne sera pas plus avancé…

Seul Québec Solidaire, qui a dénoncé la candidature de l’un des patrons les plus impitoyables des dernières années, semble garder son cap dans cette histoire. Pas question d’alliance, pas question de participer au grand brassage.

Mais pour en revenir à PKP : dans quelques années, il serait bien premier ministre, peut-être. En attendant, il semblerait qu’il compte bien se frayer son chemin. S’il y va, il y va. En même temps, pas question d’abandonner ses actions dans Québécor. Conflit d’intérêt à être à la tête de tous les principaux (et puissants) médias de la province ? Bizarre que tout le monde lui dise mais qu’il ne le voit pas.

Peut-être qu’il devrait racheter Le Délit aussi ? On voudrait bien nous aussi participer à la grand-messe.

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Les élections, ça ne se passera pas qu’au provincial, mais aussi au niveau délitial premièrement. Grand renouveau de printemps au Délit, qui élira ce jeudi sa relève pour l’année prochaine. Si ça vous intéresse, parlez-en à l’équipe de rédaction ! On attend vos candidatures jusqu’à cette nuit !


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