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Contestation sur deux roues

Divest McGill manifeste pour le désinvestissement.

« Vous nous dites de descendre de nos vélos, nous vous disons de cesser d’investir dans les énergies fossiles ! » C’est à vélo que le groupe Divest McGill a entrepris une action le mercredi 6 novembre sur le campus de McGill.

 

Environ 25 participants, à vélo pour la plupart mais aussi certains à pied, faisaient partie du cortège qui a traversé le campus, scandant des slogans et brandissant des banderoles orange. Malgré le fait que les participants soient allés à l’encontre du règlement stipulant que le cyclisme est prohibé sur le campus, la sécurité de McGill n’est pas intervenue et a laissé la petite manifestation prendre place. Les manifestants se sont rassemblés devant le bâtiment des Arts, où l’organisatrice Lily Schwarzbaum a fait un court discours. « Quand on parle de démonter [l’industrie des énergies fossiles], il s’agit de démonter le groupe le plus puissant du monde. […] On se bat pour notre survie », dit-elle.

Divest McGill est un groupe créé par des étudiants mcgillois, qui exige que l’Université mette fin à ses investissements dans les industries d’énergies fossiles. Ce n’est pas la première fois que Divest McGill organise une action sur campus, la plus récente remontant à la semaine d’avant (voir l’article du Délit « Contre-Nature », volume 103, no 08).

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Luiz Kazuo Takei

 Les vélos à McGill 

« McGill se considère un campus vert, et se montre fier de cette réputation. Mais l’Université continue d’investir dans l’industrie des énergies fossiles et interdit même le cyclisme sur le campus », explique Lily Schwarzbaum, organisatrice de l’événement, en entrevue avec Le Délit. Le but de l’action était donc « d’éclairer cette hypocrisie », rajoute-elle. Pour Amina, une des participantes, les barrières installées à l’intersection des rues Milton et University, de même que l’interdiction de faire du vélo sur le campus, sont une source de frustration.

Depuis leur installation début septembre les barrières ont fait beaucoup parler d’elles au sein de la communauté mcgilloise. Victime de vandalisme, elles se sont faites démonter récemment. À la place, un groupe de travail a été formé, composé de 13 personnes dont des représentants étudiants, de membres de l’administration et d’un professeur. Ce groupe va se pencher sur la question du cyclisme sur le campus, afin d’élaborer des recommandations pour le printemps prochain.

Quant aux prochaines actions de Divest McGill, Lily Schwarzbaum dit au Délit : « On va continuer de faire parler [de désinvestissement] sur le campus, [..] [le désinvestissement] n’est pas une question, cela concerne notre avenir ».

 

 

 


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