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La paix à Montréal

Une marche pour la paix, l’égalité entre les peuples et la non-violence.

« Ceux qui aiment la paix doivent apprendre à s’organiser de manière aussi efficace que ceux qui aiment la guerre »,  a dit Martin Luther King. C’est sur ces paroles qu’a eu lieu le départ de la marche pour la paix et l’unité à Montréal le samedi 21 septembre, dans le cadre de la journée internationale de la paix.

Cette manifestation pacifique est célébrée dans diverses villes du monde, depuis sa création par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1981. La cinquantaine de manifestants présents, munis de pancartes colorées dessinées par des enfants, ont remonté la rue Saint-Laurent depuis le métro Place-d’Armes.

Des manifestants en tous genres

Le groupe rassemblait des personnes de tous âges et milieux sociaux : de la députée de Laurier Sainte-Marie, Hélène Laverdière, à la Miss Earth Québec 2013, en passant par toutes une variété d’associations promouvant la paix dans le monde. Le Délit en a rencontré quelques-unes.

Cercle de Paix est l’association principale à l’origine des événements autour de la Journée internationale de la paix à Montréal, renomée Pacifest (« Festival de la paix »). Richard Binette, directeur général et vice-président trésorier de l’organisme, explique que « cette journée a pour visée première de promouvoir une culture de paix – apolitique, areligieuse et inspirée de Gandhi ». Ainsi, l’association ne se préoccupe pas directement des problèmes d’actualité, mais recherche davantage à promouvoir la paix dans son sens plus global. Words of Peace, une autre association inspirée par Prem Rawat, ambassadeur indien de la paix dans le monde, explique, dans une logique assez similaire, que la paix doit d’abord être intérieure. « Quand les gens seront en paix, le monde sera en paix » est une philosophie préconisée par Prem Rawat.

Des membres d’Humanité Unie, mouvement citoyen au Québec, disent que le message important porté par cette marche est de « se reconnaître au-delà de la nation comme êtres humains, car ce qui nous rassemble tous est beaucoup plus puissant que ce qui nous divise ». Une manifestante interrogée, nous exprime aussi son souhait que « cette action pour la paix se poursuive au-delà de la journée ».

Manque d’organisation

L’événement Facebook signalait quelques 200 participants, mais seulement une trentaine se sont présentés. Une des possibles raisons est l’éparpillement à travers Montréal des différents événements liés à la Journée de la paix. Le programme officiel de cette journée prévoyait, à 7h du matin, qu’on fume le calumet de la paix au jardin botanique, et à 10h, une pratique de yoga devant la Basilique Notre-Dame. Une chorale chantait les mérites de la paix devant le métro Sherbrooke et des animations pour les enfants étaient prévues toute la journée au métro Mont-Royal.

À quelques centaines de mètres à peine se tenait une manifestation contre le militarisme, la politique d’Harper et l’intervention en Syrie. Les deux mouvements, aux visées assez similaires, se sont déroulés dans l’ignorance l’un de l’autre.


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