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Une lumière dans la tempête

Soho Ghetto électrise le Divan Orange. 

Lauriane Giroux

Mardi soir dernier, j’ai bravé la tempête de neige afin de me rendre à un concert au Divan Orange. À l’affiche, les sept membres du groupe Soho Ghetto, venus d’Halifax, précédés de Laurel Jackson & The Attractives en première partie. Le groupe s’est arrêté à Montréal, en route vers la « Canadian Music Week », où ils ont joué mercredi dernier. Le tout semblait donc promettre une soirée de découverte de musique folk-indie. Et pourtant…

La première partie avec Laurel Jackson  commence du bon pied, mais, au fil des chansons, on réalise malheureusement qu’elles se ressemblent toutes. Malgré une voix envoutante et charmeuse, Laurel Jackson semble mal à l’aise sur scène et plus ou moins certaine de ce qu’elle y fait.

Outre les quelques blagues qui tombent à plat, elle enchaîne des chansons assez longues et plutôt simplistes : environ trois accords par morceau et des paroles très répétitives. Laurel a une jolie voix, mais ses chansons auraient besoin d’être plus travaillées. Le public est globalement endormi et on espère que la suite sera plus vivante.
Espérances comblées ! À la surprise générale, les musiciens de Soho Ghetto montent sur la scène relativement petite du Divan Orange et commencent leur performance avec une énergie foudroyante.

Peu importe où ils vont, et à en juger par le nombre de personnes s’étant déplacées malgré la tempête, Soho Ghetto séduit tous ceux qui croisent son chemin.  Le groupe est composé de Marc-Antoine Robertson (voix, guitare), Shawn Burkes (batterie, percussions), Matthew Gibbon (harmonica, voix), Brian MacKay (mandoline, synthétiseur, voix), Alex Meade (guitare), Peter Smith (basse) et Rachel Sunter (piano, voix). Le mélange de tous ces instruments crée un son mélangeant le folk, l’indie, la pop et un peu de jazz.

Pour parler de la soirée en termes un peu plus techniques, il était quelque peu difficile de comprendre les paroles des chansons, dans le cas des deux groupes à l’affiche. Soho Ghetto impressionne plutôt par la justesse de ses arrangements et par le rythme vivant qu’il impose dès la première chanson, « Honorable Mention ».

J’avais eu la chance d’écouter l’album studio du groupe avant le concert et j’avoue avoir été assez surprise par la différence entre les deux. Si la musique de l’enregistrement est accrocheuse, elle n’a toutefois pas la même vigueur et ne dégage pas le même mordant que lorsqu’elle est jouée sur une scène. C’est donc l’expérience live qui représente l’apogée de leur musique, ce qui est tout à leur avantage, car nombreux sont les artistes qui déçoivent au moment de se produire sur scène.

À la fin de la soirée, les membres du groupe restent pour discuter avec le public, prendre des photos et profiter d’une bonne bière montréalaise. Ils sont très proches de leurs fans et loin d’avoir la grosse tête. Ils ne font que profiter des beaux moments en tournée et espèrent que cela continuera !

Le groupe est en train de préparer un nouvel album qui sera lancé à l’automne prochain. Nous avons pu en avoir un léger avant-goût pendant la soirée. En attendant, Soho Ghetto voyage surtout en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick et prévoit revenir à Montréal pour un nouveau concert cet été. D’ici là, si vous passez par Halifax, assurez-vous d’aller les voir et d’écouter leur album sur leur site Internet, www​.sohoghetto​.com.


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