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Le référendum arrive

Le Conseil Législatif se penche sur les questions du référendum d’hiver.

Le Conseil législatif bimensuel de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM) a eu lieu le jeudi le 14 mars. Les motions qui y étaient présentées étaient particulièrement centrées sur le référendum de l’association de la session d’hiver 2013, dont la campagne durera huit jours et a commencé le 15 mars dernier.
Le Conseil a commencé sans retard ni entrave, en la présence de tous les élus ainsi que du comité exécutif de l’AÉUM. Les premières motions discutées furent celles introduites à l’Assemblée Générale (AG) du 27 février dernier (voir Une réunion oubliée, Volume 102, numéro 18) et qui doivent, selon le protocole, être passées au Conseil. Celle sur les minéraux conflictuels, c’est à dire sujet à un trafic illégal dans des pays d’Afrique comme en République Démocratique du Congo, était première sur la liste, et a été voté en quelques minutes. Haley Dinel, Vice-présidente aux affaires universitaires de l’AÉUM, a indiqué que c’était une « très belle initiative ». La motion concernant la collaboration entre l’Association et l’organisme Social Equity and Diversity Education (SEDE) a aussi été votée sans débat. Selon leur site internet, SEDE a pour but de maintenir un campus « respectueux [et] diversifié » par le biais de formations à tous les niveaux de l’Université.
La dernière motion présentée à l’AG, demandant à l’AÉUM de vérifier que « tous les frais soient conformes avec les régulations internes de l’Université […] et s’assurer qu’ils soient rendus public aux élèves lors de l’inscription aux cours », comme indiqué sur la copie officielle de la motion, a en revanche créé de longs débats. Dinel a proposé d’embaucher un chercheur professionnel pour la vérification, tandis que d’autres élus se sont demandés si la charge de travail ne serait pas trop lourde pour l’Association. Après une demi-heure de discussions, il a été résolu que « la Vice-présidente (affaires universitaires) et les sénateurs usent du Sénat […] et de filières informelles dans le but de faire du lobbying pour que McGill revoit ses frais si besoin est» ; en d’autres termes, faire en sorte que toutes les facultés aient leur mot à dire quant à ce problème. La motion ainsi présentée a été votée par ceux présents.
Alors que la période des élections et référendums s’entame, l’AÉUM a souhaité indiquer sa position sur plusieurs votes. Ainsi adopte-t-elle un vote de soutien quant aux frais afférents allant aux services aux étudiants, au Fond à l’équité ainsi qu’au Centre d’agressions sexuelles de l’Association étudiante de McGill (Sexual Assault Centre of the McGill Students’ Society, SACOMSS). Le soutien à cette dernière lors de la période référendaire a aussi été officiellement donné par l’équipe éditoriale du Délit (voir « Oui » à la SACOMSS, Volume 102, numéro 18).
S’en sont suivies les motions pour le référendum spécial, dont la tenue a été rendue officielle au cours du Conseil. La campagne aura lieu entre le premier et le 13 Avril 2013, tandis que le scrutin ne s’ouvrira que le 5 Avril, pour se clore ce même 13 Avril.
Ainsi l’AÉUM a‑t-il décidé d’inclure deux questions concernant le maintien du frais afférent pour le Fond de projets dédiés à la durabilité (Sustainability Projects Fund). Deux questions seront aussi posées quant au frais afférents pour le Fond Environnemental ; même résultat pour le Fond dédié aux œuvres de bienfaisance (Charity FundA‑SSMU counsil). Dans les trois cas, la première question se focalise sur la continuité de l’existence du frais concerné, tandis que la deuxième propose d’indexer le prix ajusté à l’inflation indiquée par la Banque du Canada.
Enfin, Robin Reid-Fraser, Vice-présidente aux affaires externes, a proposé par le biais d’une motion de nommer Alexandra Landry-Gravel et Patrick Martin-Ménard délégués de l’AÉUM à la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ); ces derniers s’étaient déjà présentés au Conseil le 21 février dernier. Certains élus se sont dit perplexes quant à la nécessité de leur rôle, mais Reid-Fraser a indiqué que ces délégués « pourront offrir au Conseil une meilleure compréhension des enjeux politiques québécois » pour ainsi faire des choix informés quant à la ligne politique qu’adoptera l’AÉUM.
En fin de compte, la motion est passée, célébrée par le bruit de mains frappant les tables.


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