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L’AÉCSUM dénonce le sous-financement

Le conseil débat de transparence et d’éducation.

Le Conseil de l’Association Étudiante des Cycles Supérieurs de l’Université McGill (AÉCSUM) adopte une motion dénonçant le sous-financement des universités au Québec, le 13 février dernier. Le conseil était le second depuis le début de l’année 2013.

Face à des événements politiques majeurs prenant place dans les prochaines semaines, notamment le Sommet sur l’éducation, les discussions sur les premières motions du programme ont été longues et conflictuelles.

Avant la présentation des motions, une représentante de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a pris la parole pour expliquer le rôle que jouera son association lors du Sommet de l’éducation, prévu les 25 et 26 février 2013. En anglais, elle a insisté sur le besoin d’avoir une commission indépendante pour analyser de façon neutre la ligne que les universités au Québec devront suivre pour une meilleure gouvernance. Elle a aussi précisé que l’aide monétaire aux étudiants en difficulté financière serait augmenté, ainsi que le revenu minimum nécessaire pour en profiter diminué. Enfin, elle s’est dite opposé à toute indexation ou augmentation des frais de scolarité, souhaitant en revanche se concentrer sur la gratuité scolaire dans un avenir proche.

Martine Desjardins, porte-parole de la FEUQ, a dit au Délit que le « gel indexé » de Pauline Marois, première ministre du Québec et chef du Parti Québécois (PQ), n’était qu’un débat de sémantique. Pour elle, un gel est une pure contradiction avec le concept d’indexation, qui aurait des effets positifs que dans un « avenir très, très lointain ». Quant à la manifestation de l’ASSÉ, Mme Desjardins explique que « ce n’est pas en fuyant les questions les plus complexes qu’on peut les régler ». Elle désire cependant préciser que ce n’est pas le rôle de la FEUQ de donner une opinion.

Une des premières motions débattues concernait le budget de l’université McGill, plus particulièrement le fond opérationnel qui peut être utilisé pour des dépenses de tous genres. Plusieurs étudiants se sont montrés sceptiques quant au bon usage de ce fond de 700 millions de dollars, dont l’utilisation est décidée à huis clos par le Conseil des gouverneurs. Seuls quatre représentants des plus grandes associations étudiantes, dont l’AÉCSUM, participent à ce Conseil et ce, sous un « code d’éthique » qui requiert entre autre la confidentialité. Selon la Commissaire à l’équité de l’AÉCSUM, Gretchen King, « comment les membres présents au Conseil des gouverneurs peuvent-ils représenter le corps étudiants s’ils ne peuvent lui divulguer aucune information ? ». Elle a donc demandé plus de transparence, pour « une simple question d’éthique ». Le vice président aux affaires académiques, Adam Bouchard, a, quant à lui, indiqué que « rajouter une couche d’administration ne ferait que ralentir un processus déjà complexe », précisant donc qu’il rejetterait la motion lors du vote. Après une heure de débat continu et plusieurs amendements, une majorité a voté la motion, indiquant que plus de transparence, pour ce qui est des décisions concernant l’avenir des étudiants, est nécessaire.

Le Sommet sur l’éducation est ensuite réapparu à l’avant scène. Il était alors question de savoir si l’AÉCSUM se devait d’émettre une déclaration de principes concernant cet événement. De nouveau, la tribune s’est ouverte pendant une heure. Le secrétaire général, Jonathan Mooney, a finalement bien résumé la situation : « oublions la politique pour se concentrer sur les faits. McGill est sous-financé, et les budgets sont mal gérés. Il faut une déclaration officielle [qui] représenterait l’AÉCSUM dans son ensemble ». Cette motion fut votée à majorité.

Par manque de temps, le Conseil a mit fin à ses délibérations avant d’avoir pu couvrir toutes les motions.


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