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Des jeunes apathiques ?

Participation citoyenne de la jeunesse montréalaise au Jeune Conseil de Montréal

Qui a dit que notre génération était trop apathique et pas assez engagée ?
La deuxième partie du 26e Jeune Conseil de Montréal (JCM), une simulation parlementaire pour les jeunes de 18 à 30 ans qui a lieu chaque année à l’hôtel de ville de Montréal, s’est déroulée du 25 au 27 janvier. Pendant trois jours, 80 jeunes se sont réunis afin de débattre et de voter sur trois projets de règlement, fruits d’un an de travail pour les présentateurs.
Patrice César, président du JCM « préfère parler d’un débat non partisan au sein du conseil de ville ». L’aspect non partisan semble,  pour lui, être un pilier du JCM. En effet, bien que les participants soient divisés en un parti au pouvoir et une opposition, ni l’un ni l’autre n’a de ligne politique, ce qui permet à chacun de débattre et d’agir selon ses valeurs et convictions personnelles. Ainsi, toute hypocrisie dans laquelle les partis contraignent parfois leurs représentants à se terrer est évitée.
Selon Julie d’Auteuil, conseillère municipale au JCM et étudiante à McGill : « Au Jeune Conseil de Montréal, on peut échanger ses idées selon sa propre vision et sa propre pensée, ce qui n’est pas le cas dans la vraie politique ».
Les trois projets de règlement présentés cette année portaient sur l’établissement de centres d’accueil aux aînés et aux personnes en perte d’autonomie, la création d’une agence d’aide à l’intégration des immigrants à Montréal, la mixité sociale ainsi que l’habitation coopérative.
Ce dernier visait à ce que chaque bâtiment de plus de 20 unités – « un condo, un logement ou une maison unifamiliale » selon le Projet de Règlement – à Montréal devrait disposer de 30% d’unités à loyer modéré, afin de promouvoir la mixité sociale.
La création de ces projets de règlement demande beaucoup d’investissement personnel, mais selon Eddie Perez, chef de l’opposition au JCM, « au final ce sont [nos] idées qui vont faire du chemin à l’hôtel de ville de Montréal et c’est ça la vrai joie », ajoutant qu’«on sort [du Jeune Conseil] avec la volonté de critiquer Montréal pour la rendre meilleure ».
Les trois projets de règlement ont été adoptés, après avoir été débattus longuement. Lors de ces débats, tous les jeunes ont été encouragés à participer, car c’est après tout l’idée centrale du JCM. Ainsi, alors que peu de personnes se prononcent sur le vote d’un amendement quelconque, Mlle. Theam, présidente du comité exécutif,  rappelle à l’audience qu’elle est « là pour débattre, [pour mettre son] grain de sel ».

Côté participation, on pouvait voir en grande majorité des étudiants du cégep où de l’université, et un peu plus de 10% de ses membres étaient étudiants à McGill. D’autres avaient  terminé leurs études depuis un certain temps. M. César précise que tout le monde est le bienvenu, puisque le mandat du conseil est « d’assurer une plus grande visibilité et représentativité pour l’ensemble des Montréalais ;  on a [donc] pas de quotas mais on essaye d’aller chercher plus de jeunes travailleurs, des jeunes entrepreneurs ».
En attendant l’année prochaine, les membres du JCM se pencheront sur trois nouveaux projets de règlements, qui seront peut-être adoptés lors du Jeune Conseil de Montréal 2014.


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