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La France au Mali

La France est engagée militairement au Mali depuis vendredi. Le 11 janvier dernier, le président français François Hollande a annoncé que des troupes s’étaient jointes à l’armée malienne pour contrer l’avancée des groupes islamistes qui contrôlent le nord du pays depuis plusieurs mois.

Depuis le coup d’état du 22 mars 2012, le Mali est en situation de conflit. Certains groupes aux motivations idéologiques extrêmes ont profité du tumulte politique et de l’absence d’un gouvernement central solide pour prendre peu à peu le contrôle de la partie nord du pays.

La semaine dernière, la situation devenait de plus en plus critique, alors que les groupes islamistes descendaient vers le sud.

Jeudi dernier, le 10 janvier, le diplomate canadien Robert Fowler, ex-otage d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), en entrevue avec La Presse, soulignait la nécessité d’une rapide intervention militaire au Mali.

Le Canada n’envisage pour l’instant aucune intervention militaire directe. Le Premier ministre Stephen Harper avait déjà précédemment exclu cette option. Mais selon Robert Fowler, le Canada doit intervenir, en fournissant au minimum une aide logistique et une certaine assistance militaire à l’armée malienne. Lundi, Ottawa a confirmé que le Canada enverrait un de ses avions militaires.

Mohammed, étudiant malien à HEC-Montréal, soutient l’intervention de la France, qu’il juge être « la bienvenue ». « Sans [l’intervention], je ne sais pas à quoi ressemblerait notre pays aujourd›hui. Bien sûr, ils y a ceux qui disent que la France protège ses propres intérêts, certains voient cela comme une forme de néocolonialisme ». Mais, dans tous les cas, Mohammed estime qu’il vaut mieux « accepter l’aide d’un allié » plutôt que de laisser la situation dégénérer.

Bintou, étudiante à l’école Polytechnique de Montréal, voit aussi ces récents développements au Mali d’un bon œil. « L’engagement militaire de la France aux côtés des militaires maliens constitue une réelle source d’espoir pour les Maliens du monde entier. L’implication de forces africaines dans ce conflit souligne aussi la volonté de ne pas laisser s’installer un état terroriste. » Elle ajoute cependant : « Tout reste à faire, ce n’est que le début d’une offensive dont on ne connaît pas la durée », mais elle dit « garder espoir ».


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