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Une heure de plus !

Science ça !

Il y a un peu plus d’une semaine, nous vivions un changement d’heure. C’était un gain d’une heure durant la nuit. Certaines personnes n’ont sentie aucune altération de leur quotidien et d’autres en ont même profité pour fêter une heure de plus dans les bars. D’autres, par contre, éprouvent toujours de la difficulté à s’en remettre. Pourtant il ne s’agit que d’une toute petite heure…
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une seule heure de décalage ne peut être compensée par le fait d’aller se coucher plus tôt ou plus tard tout simplement. Cette heure-là doit plutôt être vue comme le bloc de bois crucial que l’on retire de la tour, la faisant ainsi s’écrouler. La cause principale des inconforts générés par ce léger décalage se trouve à être un dérèglement hormonal. Les hormones sont les messagers de notre corps, transmettant des ordres que ce soit au niveau de notre cerveau ou à celui des autres organes. Sous l’effet de stimuli extérieurs, tels que la lumière, elles ordonnent l’endormissement ou l’excitation. Par exemple, elles ralentissent notre système rénal la nuit afin de nous éviter de mouiller notre lit. Notre rythme cardiaque aussi leur obéit. Outre les stimuli externes, la sécrétion de ces messagers est également influencée par notre cycle circadien, un phénomène physiologique complexe qui à première vue peut même sembler occulte.
Il s’agit en fait de l’horloge biologique dont le moteur se trouve dans notre hypothalamus et dont l’aiguille fait un tour en environ 24.1 heures. Drôle de manque de synchronisme n’est-ce pas ? D’ailleurs les scientifiques se demandent toujours pourquoi, d’un point de vue évolutionniste, l’horloge biologique ne suit pas celle de la rotation de la terre. Mystère. Bref, ce cycle circadien est très revanchard. Il s’adapte très lentement aux changements d’horaire, surtout en regard au sommeil. C’est ce qui rend si difficile notre adaptation lors de nos voyages en pays lointains.
En plus de reculer l’heure, nous sommes en plein automne, saison de réduction de la photopériode, c’est-à-dire du temps d’exposition au soleil. Ajoutons à cela que nous finissons à peine nos midterms et commençons à étudier pour nos finaux ! Le stresse s’empare alors de nous et influence à son tour nos hormones. Tous ces facteurs générant un déficit de sommeil hebdomadaire et cumulatif peuvent nous rendre la vie difficile. La fatigue chronique, la dépression, les pertes de mémoire, le manque de concentration sont des conséquences dommageables pour nos notes !
À l’inverse, certains étudiants en lisant ceci se demanderont de quoi je peux bien parler ! Tous les facteurs d’insomnie sont propres à chacun et vécus différemment. Alors que l’existence du cycle circadien, commun à tous les humains, et même tous les animaux, est indéniable, ses mécanismes précis et ses facteurs de variabilité dans la population sont, jusqu’à ce jour, de vraies énigmes.


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