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Woody Allen au cinéma du Parc

L’occasion de (re)découvrir les œuvres du cinéaste sur grand écran au cinéma du Parc !

Woody Allen est l’un de ces réalisateurs mythiques dont la filmographie échappe à tous les superlatifs. Récompensé par quelques-uns des plus prestigieux prix de l’industrie, auteur de bientôt cinquante films, acteur, réalisateur, humoriste et scénariste, il est l’une de ces légendes cinématographiques qu’on a la chance d’avoir encore parmi nous.

Son dernier film, To Rome With Love, est sorti cet été et son succès en salle démontre combien, à 77 ans, le réalisateur séduit encore le public. Sa force  est d’avoir réussi, tout au long de sa carrière, à démontrer sa capacité à pouvoir raconter n’importe quelle histoire : des comédies aux influences burlesques (Take the Money and Run), des histoires d’amour (The Purple Rose of Cairo), des drames intimistes (Interiors) et même de la science-fiction (Sleeper).

Le cinéma du Parc nous donne ainsi l’opportunité de nous immerger à nouveau dans l’univers du réalisateur. « C’est la première fois en Amérique du Nord, rappelle Raphaël Dostie, organisateur de la rétrospective, que l’intégrale des films de Woody Allen est montrée dans une salle de cinéma. » L’événement a commencé il y a déjà plus de deux semaines ; « nous voulions montrer les films en ordre chronologique pour que le spectateur observe l’évolution du style du réalisateur et comment il a su se réinventer au cours des décennies » rapporte l’organisateur dans une entrevue avec Le Délit. « Une telle rétrospective favorise une large audience ; ses films sont si différents les uns des autres qu’ils peuvent toucher tout le monde ». Ce type de rétrospective est en effet l’occasion de voir des films qui ne sont plus montrés dans les salles obscures. Bien que la plupart des films soient projetés en format numérique, certaines copies en 35 mm ont été acquises spécialement pour l’occasion.
L’accessibilité aux films est favorisée, dans le cadre de la rétrospective, par une programmation quotidienne : ils sont souvent montrés deux, voire même trois fois. Cela signifie qu’à presque n’importe quelle heure de l’après-midi ou de la soirée on peut décider d’aller se détendre devant l’un de ces films. Vous n’avez plus d’excuses pour ne pas y aller ! « Comme nous l’avions escompté, la rétrospective est pour l’instant un succès », se félicite Raphaël Dostie. « Nous sommes contents de proposer aux spectateurs une alternative au Festival du Nouveau Cinéma qui a lieu au même moment à Montréal. Et de voir que Woody Allen plaît encore au public. »

Je peux vous l’assurer, voir un film dans les conditions originales de projection n’a rien à voir. Des films que je connaissais par cœur sont alors éclairés d’une nouvelle lumière ; ils apparaissent plus profonds, plus denses. Les dilemmes intérieurs des trois sœurs de Hannah and her sisters, l’absurdité et les fous rires provoqués par Play it again Sam, le traitement délicat et ironique des intellectuels complexés de Manhattan.
L’univers du réalisateur est certes varié, mais des similitudes demeurent. Derrière les blagues et les situations amusantes se trouve une véritable réflexion sur les intellectuels, New York et les grandes questions de la vie.


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