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Printemps en Août

Des manifestatnt bloquent l’entrée du siège social d’Hydro-Québec à Montréal

Nicolas Quiazua

Mercredi à l’heure du dîner, environs 200 personnes se sont rejoint au Square Philipps alors que la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) organisait une « action de perturbation nationale ». Vers midi et demie, la manifestation déclaré illégale dès son début, a pris la rue St Catherine vers l’est au pas de course. 

Sous l’œil attentif des policiers du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), les manifestants on bloqué les entrées du siège social d’Hydro-Québec, « un des emblèmes de la machine néolibérale ». L’escouade anti-émeute du SPVM a rapidement dispersé la foule lui permettant quand même de marcher pendant un peu plus d’une heure. 

Une semaine après la 100e manifestation nocturne regroupant près de 4000 personnes, le mouvement étudiant semble reprendre une vitalité perdue durant les mois d’été. L’action d’aujourd’hui se voulait un « moment fort de solidarité et de combativité afin de lancer le plan d’action de l’automne ». Automne qui risque d’ailleurs de commencer tôt, dès les premières rentrées des CÉGEPS le 13 août prochain, alors que des lignes de piquetages sont prévues aux portes des institutions scolaires. Le 13 août pourrait également marquer une première application de la Loi 78 par les forces policières. « La loi est là, on s’attend à ce qu’elle soit respectée, on a voté la loi pour ça » a prévenu Jean Charest lors d’un point de presse hier. 

Pour l’instant la CLASSE n’appelle pas ses membres à défier la loi spéciale, mais la question sera abordée lors du congrès de la Coalition cette fin de semaine. Jeanne Reynolds, co-porte parole de la CLASSE explique que pour l’instant « ce sont les associations étudiantes qui vont décider comment gérer la grève (…) et si elles décident de piqueter les entrées des CÉGEPS on va les appuyer ». 

Nicolas Quiazua | Le Délit

Victoriaville 

Deux jours avant ladite rentrée des CÉGEPS, autrement dit le 11 août, la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec (CJPLQ) tiendra un rassemblement de ses troupes à Victoriaville. Ce rassemblement ravivera sans doute les mémoires des événements d’’il y a un peu plus de trois mois, lors du congrès du Parti Libéral du Québec (PLQ), où les affrontements entre manifestants et la Sureté du Québec (SQ) ont pris forme d’émeute.

Le président du CJPLQ, Kevin-Alexandre Lavoie, assure qu’il ne s’agit « en aucun cas d’un geste de provocation ». L’emplacement aurait été choisi avant même que le PLQ choisisse de déplacer son Conseil Général à Victoriaville, le 4 mai dernier. Reconnaissant que des manifestations risquent d’avoir lieu une fois de plus, M. Lavoie assure de respecter le droit de « manifester pacifiquement, mais il faut que ça ce fasse dans le respect des lois ». 

La SQ se refuse à tout commentaire sur le sujet, mais autant la Ville que le CJPLQ affirment être en communication avec la police provinciale pour planifier des mesures de sécurité. Le président du CJPLQ confie que la CJ « fourni aux autorités policières les groupes Facebook qui organisent des manifestations ». Charles Berville, coordonateur des communications de la Ville de Victoriaville, dit que la Ville travaille de concert avec la SQ leur confiant la gérance des mesures prises pour encadrer la manifestation. Le rôle de la Ville sera de communiquer avec les résidants et les commerçants dans les environs du rassemblement afin de leur indiquer les mesures à prendre.

Que ce soit par leur retour en classe ou dans les rues, les étudiants risquent de faire couler de l’encre pendant la campagne électorale. D’ailleurs les élections ne semblent pas garantir une fin au conflit. « C’est pas les élections qui vont nous faire plier » ont scandé les manifestants a plusieurs reprises.


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