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Secondaire en grève

Deux écoles secondaires votent pour une grève en support à leurs ainés.

L’école secondaire de F.A.C.E. et l’école Internationale de Montréal prenaient aujourd’hui part à la grève étudiante qui secoue le Québec il y a maintenant plus de 12 semaines. Les votes de grève ont pris place lundi et mardi respectivement. Les étudiants de F.A.C.E. on voté a 86% en faveur de la grève. 

L’Association des élèves du secondaire de la Commission scolaire de Montréal (AESCSDM) s’était déjà prononcé « officiellement contre la hausse des frais de scolarité » il y a un peu plus d’un mois. Il y a quelque jours, lorsque la grève a commencé à toucher les écoles secondaires, le Premier Ministre Jean Charest s’est dit en désaccord avec la démarche des plus jeunes : « Il n’y a pas de raison pour laquelle les élèves du secondaire devraient boycotter leurs propres cours. Il n’y en a pas. »

Les grèves des deux écoles se veulent un « support aux étudiants de Cégeps et universitaires » ; suite au refus de ces derniers d’accepter l’entente de principe proposée par le Gouvernement Charest samedi dernier. « Le matin on a fait un piquetage et ensuite on s’est réuni avec l’école F.A.C.E. au Square Phillips pour un rassemblement suivi d’une manifestation au centre-ville », relate un étudiant de l’école Internationale de Montréal. La Comission Scolaire de Montréal (CSDM) demandait à ses étudiants grévistes de « au moins laisser libre accès aux étudiants plus jeunes d’aller à leur cours ». Cette directive n’a toutefois pas été suivie.

La loi oblige les étudiants de moins de 16 ans « à fréquenter un établissement d’enseignement jusqu’à la fin de l’année scolaire au cours de laquelle il atteint [cet] âge ». La CSDM ne mettra toutefois pas de freins aux grèves étudiantes planifiées jusqu’à un maximum de trois jours. Alain Perron, porte-parole de la CSDM, voit le processus de grève des étudiants au niveau secondaire comme « une expression démocratique en appui aux [étudiants] plus vieux ». 

Au delà de la limite de trois jours, partagée par le Comité Central des Parents (CCP) de la CSDM, « on demande aux élèves de choisir un autre mode d’expression ». Si les élèves décident de ne pas respecter la limite imposée par la CSDM, les institutions scolaires ont comme directive d’appliquer « le code de vie de l’école et les conséquences s’y rattachant », incluant la motivation de toute absence « et le motif d’une participation à une grève ne sera pas accepté ». 


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