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Blanche-Neige remixée

Une version de Blanche-Neige et les sept nains colorée, humoristique et assaisonnée à la Bollywood.

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Cette version remixée du conte des frères Grimm présente des aventures inédites sélectionnées à travers les milliers de versions de ce conte qui existent à travers le monde. Le réalisateur, Tarsem Singh (The Cell, Immortals), tenait à transposer cette histoire avec des acteurs et des décors réels, chose qui n’avait jamais été faite auparavant.

Photo : Jan Thijs

 

Rivalité féminine
Lily Collins (la fille de Phil Collins) incarne Blanche-Neige, la princesse au visage angélique jalousée par sa méchante belle-mère (Julia Roberts). L’intrigue principale tourne autour du fait que la reine est sans le sou et doit trouver une issue pour ses besoins financiers, outre la taxation déjà excessive de son peuple. C’est l’arrivée du prince charmant (Armie Hammer) dans cette contrée lointaine qui marque le début d’une rivalité entre Blanche-Neige et sa belle-mère. La première voit en lui l’amour, et la seconde, une possibilité d’union qui règlerait ses problèmes financiers et, par le fait même, assouvirait certains désirs luxuriants. Tout le monde sait que les tentatives de la reine pour se débarrasser de Blanche-Neige échoueront et la mèneront aux sept nains. On connaît la suite.

Photo : Jan Thijs

 

Mauvais casting
En visionnant Miroir Miroir, la première chose que l’on remarque (tout juste après les épais sourcils de Lily Collins), c’est la difficulté de Julia Roberts à incarner une « méchante ». Si la reine qu’elle personnifie est plus arrogante que cruelle, on a l’impression qu’elle pouffera de rire d’une seconde à l’autre et redeviendra la joviale actrice que l’on a vue dans Notting Hill ou Le mariage de mon meilleur ami. Cela n’empêche pas à ses répliques corrosives de nous tirer un sourire par-ci par-là.

Lily Collins n’est pas bien plus convaincante dans le rôle d’une Blanche-Neige qui se veut plus sage que Ghandi, plus altruiste que Mère Thérésa, et –si l’on peut se le permettre– plus catholique que le pape. Voyant les ravages commis par la reine qui ont mené à la misère des villageois, elle fait tout pour rendre au peuple ce qu’il a perdu. Qu’il s’agisse de la compassion, du choc ou de l’amour, les émotions de Blanche-Neige se transmettent toujours de la même façon : en ouvrant grand ses yeux et en respirant de façon saccadée ; ce qui s’avère être un peu lassant à la longue.

Photo : Jan Thijs

 

Masculinité bienvenue
Armie Hammer vient heureusement réchauffer l’atmosphère dans le rôle du prince charmant sur son cheval blanc. Il doit marcher sur son orgueil plus d’une fois lors de ses altercations avec les sept nains. On se plaît à voir glisser son image de quasi-dieu inébranlable vers l’autodérision. C’est probablement le personnage qui fait rire le plus, particulièrement lorsqu’il est sous l’effet des sorts douteux que la reine lui a jetés. Pour compenser son ego écorché, il était indispensable de montrer à l’écran son torse nu et musclé, et ainsi, satisfaire l’imagination de ses fans féminines.

L’ironie du sort veut qu’une deuxième méga-production américaine ait eu l’idée de transposer ce conte au cinéma. Snow White and the Huntsman, qui sortira cet été, met en vedette Kristen Stewart (la fameuse Bella de la saga Twilight) et Charlize Theron dans un long-métrage qui s’annonce beaucoup plus sombre et dramatique.


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