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Sullivan au goût du jour

Certainly not Sullivan a fait un carton au Gerts vendredi le 23 mars.

Camille Chabrol | Le Délit

Ce vendredi, la société Savoy de McGill présentait un spectacle qui voulait s’éloigner de son répertoire traditionnel, ce qui explique le titre du cabaret : le Certainly not Sullivan.

Camille Chabrol | Le Délit
La pièce faisait référence aux opérettes « Savoy » de Gilbert et Sullivan, deux partenaires victoriens dont les sociétés G&S honorent chaque année le répertoire comique. Cela inclut des spectacles tels que The Gondoliers produit à McGill le mois dernier.

Il faut dire que les organisateurs ne s’attendaient certainement pas à réunir un public aussi important. Pas moins de cent cinquante étudiants se sont présentés au bar Gerts dont seule la moitié avait effectué une réservation, ce qui a contraint quelques-uns à assister au spectacle debout.

Ce léger contretemps n’a cependant rien enlevé à l’enthousiasme des amateurs de comédies musicales qui encourageaient allégrement les chanteurs de leurs airs préférés, qu’il s’agisse de classiques comme When you’re good to Mama (Chicago), ou encore de chansons tirées de productions plus récentes comme The text song (Hot mess in Manhattan).

Une performance honorable, surtout si l’on tient compte du fait qu’aucun chanteur n’a reçu de formation professionnelle.
Cette extravagance de la société Savoy fait étrangement penser au lien entre les opérettes « Savoy » et la nature burlesque et irrévérencieuse caractérisant la plupart des comédies musicales à succès contemporaines. Peut-on aller jusqu’à dire que Gilbert et Sullivan furent les premiers producteurs du Broadway londonien ?

Ce qui est sûr, c’est que si la forme de ce type de spectacle a quelque peu changé, l’accueil des spectateurs demeure tout aussi enthousiaste aujourd’hui qu’au XIXe siècle.


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