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AG en médecine

Le 20 mars dernier, l’association des étudiants en médecine de l’Université McGill s’opposait à une grève.

Matthieu Santerre | Le Délit

L’assemblée générale devait avoir lieu dans la salle de bal du Thomson House, puis a été transférée au 2e étage du bâtiment Shatner avant d’être finalement orchestrée à l’amphithéâtre Palmer du pavillon des Sciences de la vie McIntyre, une salle pouvant accueillir plus de 350 étudiants.

Tout ce branle-bas de combat est sans doute dû au fait qu’a priori, l’évènement ne devait pas prendre d’envergure, mais lorsqu’une motion de grève limitée à la journée du 22 mars a été déposée, la communauté des étudiants en médecine a vivement réagit.

Le vote a eu lieu à propos d’une grève d’une journée, excluant les étudiants de 3e et 4e année, les étudiants en préclinique (deuxième année) et les étudiants qui devaient assister à une session obligatoire (les premières années). Les étudiants en pré-médecine ne faisant pas partie de la faculté de médecine, le vote ne les concernait pas. Alors qui restait-il pour faire la grève ? Il est clair que le vote était en tout et pour tout symbolique puisqu’aucune activité n’allait être interrompue et ferait la grève ceux qui le désiraient.

Matthieu Santerre | Le Délit
À l’issu d’un débat écourté –limité par motion à 15 minutes– les quelques 200 étudiants de médecine représentant les quatre années du doctorat se sont prononcés contre la grève symbolique à 58%. De surcroit, un vote a aussi été tenu pour connaître la position de l’association étudiante face à la hausse des frais de scolarité telle que présentée par le gouvernement Charest.

À cet effet, les étudiants ont déterminé qu’ils étaient en faveur d’une hausse indexée à l’inflation, mais qu’ils s’opposaient à une hausse de 75% sur cinq ans tenant en compte la rétroaction de l’inflation.

Ils ont aussi exprimé leur désir de voir chaque hausse des droits de scolarité accompagnée d’une majoration proportionnelle à l’aide financière. De plus, l’accessibilité aux études supérieures ne doit pas être compromise.

En s’opposant à la hausse telle qu’elle est annoncée, les étudiants en médecine dénoncent une hausse des frais de scolarité qui les affecterait d’autant plus étant donné que le prix des crédits universitaires augmentera.

Un étudiant en médecine à McGill effectue 70 crédits à sa première année universitaire alors qu’un programme de premier cycle est d’en moyenne 30 crédits par année, ce qui aura comme impact, en 2016–2017, d’augmenter les frais de l’étudiant en médecine de 3790$ pour un total avoisinant les 11 600$ dès la première année.


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