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Il est encore temps de faire bouger les choses !

Environ 140 000 étudiants du Québec sont présentement en grève. Environ 33 000 étudiants s’ajouteront à ce nombre dans la semaine. McGill et ses 37 835 étudiants pourrait faire augmenter ce nombre de manière considérable, mais pour l’instant, c’est plutôt le statu quo qui prévaut.

La Faculté de droit a voté dans la semaine du 5 mars pour être en grève le 22 mars. 168 pour, 174 contre, 15 abstentions. 56% de participation. Grève : rejetée

La Faculté de science a voté pour une motion pour l’accessibilité à l’éducation, mais un  potentiel référendum sur la grève reste flou et pourrait peut-être avoir lieu vers le 28 mars. Synchronisation un peu étrange quand on sait que la plus importante des manifestations aura lieu le 22 mars.

Heureusement, l’association étudiante du campus Macdonald a voté pour une grève le 22 mars et l’association des étudiants à la maîtrise ou au doctorat pour une grève du 20 au 22 mars.

La Faculté d’arts de McGill procèdera au vote ce mardi. La Faculté des sciences sociales suivra mercredi. Il reste encore de l’espoir

L’heure a sonnée

Lundi le 12 mars 2012, une trentaine d’étudiants de diverses institutions munis d’instruments de musique et de pancartes se sont rassemblés sur le campus de McGill afin de réveiller le géant. Considérant qu’environ la moitié d’entre eux était originaire d’autres établissements, la participation de nos étudiants est bien décevante. Il semble qu’à McGill, le débat n’est pas tellement enflammé. On s’inquiète davantage à savoir si on va pouvoir aller en cours qu’on ne se préoccupe de l’impact d’une telle mesure sur une société entière.

Mobilisons-nous citoyens

Certes, cet immobilisme est une impression personnelle. Il faut dire que l’absence d’affiches, de promotions claires et de carrés rouges sur le campus alimente ce sentiment. Il est vrai que la plupart des étudiants ne ressentiront probablement pas les effets d’une hausse car McGill est composée presque également d’étudiants internationaux et citoyens d’ailleurs au Canada (12 436) que de Québécois. Qu’on soit d’ici ou d’ailleurs, le principe reste le même : l’éducation, c’est la base d’une société. Restreindre un tel accès, c’est s’empêcher d’aspirer à une émancipation intellectuelle, c’est s’empêcher d’évoluer. Venir étudier au Québec, c’est faire le choix de s’impliquer dans cette société.

Nul besoin de rappeler toutes les raisons pourquoi cette hausse est indésirable et néfaste. Le gouvernement Charest s’apprête à prendre une mauvaise décision. Quand on sait que le Québec fait face  à  une crise économique, il est dur de croire que cette hausse vise réellement à améliorer la qualité de l’éducation. Une recherche d’autres endroits possibles pour aller chercher des fonds et un bon ménage dans la gestion des budgets sont des étapes préalables à une potentielle hausse. On dirait pour l’instant que le gouvernement tente plutôt de se déresponsabiliser en nous faisant croire que c’est pour notre bien. Il nous vide les poches pour remplir ses coffres.

Qu’on soit directement concerné ou non, il faut voter. Par solidarité avec les étudiants d’ici, les étudiants de McGill doivent se joindre au mouvement. Une grève illimitée n’est peut-être pas réaliste, mais une  journée, le 22 mars, c’est plus que possible. Les étudiants ne sont pas simplement les acteurs de demain. Ils sont plus que jamais les acteurs d’aujourd’hui.


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