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AUS : la grève n’aura pas lieu

La motion de grève générale illimitée est refusée par la majorité, avec un avantage de 114 voix.

Le 13 mars à 18 heures,  plus de 1 000 étudiants de la Faculté des Arts se sont donnés rendez-vous afin de voter sur la motion de grève générale illimitée qui, si adoptée, commencerait le 15 mars à 8 heures et serait revoter à chaque semaine. Ceci a causé un mal de tête logistique aux représentants de l’AUS, qui ont dû organiser, à la dernière minute, des salles supplémentaires afin de répondre au taux de participation plus élevé qu’en temps normal. Une immense file s’était formée du bâtiment Shatner jusqu’au portail Milton.

 

Vers 18 heures 30, la majorité des étudiants ont pu pénétrer dans les différentes salles (le Leacock 132, la cafétéria et la salle de bal du Shatner), en communication par vidéoconférence afin que tous aient accès aux mêmes débats, instructions et informations.  Le temps d’attente, pour ceux qui était tout au bout de la file en a finalement valu la peine puisque tous ont pu être accommodés.

 

Dans la salle de bal, un débat informel a commencé à 19 heures 45, alors que les membres de l’AUS commençaient à s’impatienter. Fait cocace : dans la salle de bal, l’assemblée était dérangée par des cours de ballets qui avaient lieu dans l’autre moitié de la salle.

 

Max Zidel, candidat au Sénat de la Faculté des Arts, a entamé le bal en précisant que la grève est une opportunité pour que tout un chacun puisse participer au mouvement, sans obstructions aux procédures académiques habituelles. Selon lui, il s’agit d’une action symbolique de solidarité. D’autres se sont aussi levés pour souligner l’importance de se joindre au mouvement pour soutenir les autres universités en grève.

 

McKenzie Kibler, U0, a insisté sur le fait qu’il n’existe aucune garantie que la ligne de piquetage soit pacifique, qu’il y a des risques que les étudiants désirant assister à leurs cours en soient empêchés. Ceci a provoqué sur longue discussion sur la question, démontrant les craintes partagées par plusieurs étudiants. Un autre débat a émergé lorsqu’une étudiante a déclaré qu’il faut différencier un vote sur la grève et un vote sur la hausse, car l’un n’implique pas l’autre. Les discussions se sont poursuivies jusqu’à 21 heures, modérées par la talentueuse Nida Nizam qui a su alléger l’atmosphère tendue.

 

À 21 heures 45, le débat principal s’est entamé, la diffusion rendue possible grâce au livestreaming de TVMcGill (plus de 1 300 personnes suivaient le débat en ligne). Deux intervenants de chaque salle ont été sélectionnés pour prendre la parole au micro. D’autres sont intervenus pour rappeler les conséquences d’une session retardée. Ethan Feldman a insisté sur l’importance de joindre la CLASSE, le seul levier capable de faire changer le gouvernement de position.

 

A 22 heures les membres de l’AUS ont voté pour clore le débat et poursuivre directement au vote principal sur la motion initiale. Dans la salle de bal, 87 ont voté pour la grève générale illimitée, 186 contre, et 4 se sont abstenus. Dans la cafétéria, 191 ont voté pour, 193 contre, avec 3 abstentions. Dans le Leacock 132, 217 pour, 230 contre, 9 abstentions ;  495 se sont prononcés en faveur de la grève générale illimités, alors que 609 s’y sont opposés, avec 16 abstentions.


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