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Soldates de l’armée érotica

Présenté en ouverture des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), Crazy Horse de Frederick Wiseman présente les danseuses du célèbre cabaret parisien.

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Considéré comme un pionnier du documentaire, Frederick Wiseman est surtout connu pour ses documentaires qui touchent tous les sujets, que ce soit la politique ou la justice. Le RIDM a choisi Crazy Horse comme film d’ouverture afin de lancer, littéralement, une campagne de séduction au grand public parce que le style documentaire « fait peur » au citoyen moyen. Avec un film comme Crazy Horse, rien de mieux pour charmer les habitants de Montréal, ville qui maitrise l’art du strip-tease, selon les dirigeants du RIDM.

Gracieuseté: Crazyhorseparis​.com

Pour son trente-neuvième long-métrage, Wiseman s’est fait un cadeau en filmant les danseuses du Crazy pendant un an pour la création du spectacle Désir par le metteur en scène Philippe Decouflé et son directeur artistique Ali Mahdavi. On suit les discussions sans fin entre les actionnaires et les créateurs, les essais des costumes, les auditions de nouvelles danseuses et bien sûr beaucoup de répétitions.

Le Crazy Horse est un cabaret parisien créé en 1951 par Alain Bernandin. Ce qui caractérise le Crazy ce sont les danses érotiques, mais sophistiquées grâces à des effets du lumières qui habillent les danseuses quasiment nues. En fait, le Crazy Horse est considéré comme le cabaret érotique le plus chic au monde et il est autant populaire auprès des hommes que des femmes.

Toutefois, on est bien loin du Super Sex ou du 281. Les danseuses, majoritairement françaises, ont pour la plupart fait des grands conservatoires de ballet et elles savent monter en pointes. La nudité est omniprésente, avec un accent sur la poitrine et les fesses, mais le sexe reste toujours caché.

Il ne s’agit donc pas simplement de mettre une belle fille nue en grand écart sur scène. Le Crazy Horse célèbre la beauté et la sensualité de la femme et c’est ce qui expliquerait le succès du cabaret auprès de la gent féminine. Les chorégraphies sont judicieusement créées afin de permettre aux danseuses de mettre leur corps en valeur. De plus, il faut jouer avec les lumières et les costumes pour avantager le physique des artistes. Par exemple, avec le bon costume, la lumière a un impact majeur pour créer des fesses bien rondes et non osseuses.

Certains numéros, comme « Upside down », sont si bien faits qu’on oublie complètement la nudité. Ironiquement, le corps devient alors un accessoire à l’œuvre d’art, et la danse et les lumières prennent toute la place. Le documentaire présente beaucoup de numéros du nouveau spectacle, ce qui est très intéressant pour comprendre les styles multiples du cabaret.

Crazy Horse est un documentaire intéressant pour découvrir le cabaret érotique le plus connu du monde qui célèbre la beauté et la sensualité de la femme.

Crazy Horse par Frederick Wiseman
Présenté en ouverture du RIDM
Quand : Au Cinéma du Parc dès le 25 novembre


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