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Fin de la CdP16 : des objectifs ambitieux

Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques à Cancun, Mexique.
Dernier volet d’une série de cinq articles par une membre de la Délégation de la jeunesse canadienne.

Après deux semaines intensives de travail, les 193 pays membres de la Convention-Cadre des Nation Unies sur les Changements Climatiques ont adopté un nouveau texte qui s’ajoute au Protocole de Kyoto. Les délégués, négociateurs et ministres ont réussi à surmonter leurs différends géopolitiques pour négocier cet accord international qui, non seulement augmentera l’effort global pour lutter contre les changements climatiques, mais rétablira aussi une coopération et une confiance en le système international, qui n’existait plus depuis l’échec de Copenhague.

La première période d’engagement du protocole expire en 2012 et la rencontre de Cancun visait le développement d’un nouvel accord pour la seconde période. Une ébauche finale a été publiée au cours de la journée du 10 décembre. Après quelques heures de révision, divisés en groupe de travail, les pays ont proposé des amendements et ont pu faire des modifications durant la dernière session plénière, à 23 heures.

Plus tôt cette semaine, le Japon, la Russie et le Canada ont manifesté leur réticence en remettant en question cet engagement. Puis, c’était au tour du Venezuela, de l’Arabie Saoudite, de Cuba et de la Bolivie qui ont exprimé certaines réserves durant la session plénière finale. Cette dernière a critiqué durement à plusieurs reprises différents points en soulignant le manque d’ambition du texte final en vue de répondre à la crise du climat.

Le texte final endosse le fait que les changements climatiques sont « un des plus grands défis de notre temps » et qu’ils requièrent coopération et action à long terme pour éviter des impacts désastreux à l’échelle planétaire. Les pays développés ont convenu de développer un « fonds vert pour le climat » de plus de cent milliards de dollars pour l’adaptation aux changements climatiques et le transfert des technologies vers les pays en voie de développement. Les pays se sont aussi entendus pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés Celsius au-delà du niveau préindustriel, avec une mention pour considérer une limite de 1.5 degrés prochainement. Cet accord mentionne aussi de nouveaux objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour le Protocole de Kyoto.

Pour l’instant, le texte mentionne que les pays développés doivent diminuer leurs émissions de CO2 de 25 à 40% sous le niveau de 1990 d’ici 2020. Un objectif mondial déjà ambitieux ; la première période d’engagement de Kyoto visait 5% sous 1990. Cependant, John Baird, ministre canadien de l’Environnement, a affirmé que le Canada refuserait de s’engager à atteindre cette obligation. Malheureusement, le texte ne contient pas encore d’objectifs de réduction spécifiques chaque pays, contrairement à Kyoto, et n’est pas non plus légalement contraignant.

La 17e conférence annuelle aura lieu à Durban, en Afrique du Sud.


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