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Engagement profond envers les autochtones

Les droits des autochtones du Canada sont reconnus par la Déclaration des Nations Unis pour les peuples autochtones.

Après des années de sourde-oreille, le gouvernement du Canada, via son ambassadeur aux Nations Unies, a signé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, dans le respect intégral de la Constitution et des lois du Canada. En effet, le 12 novembre dernier, l’ambassadeur du Canada à l’ONU, John McNee, a formellement rencontré le président de l’assemblée générale des Nations Unies pour l’informer de l’appui officiel du gouvernement du Canada à la reconnaissance des droits des peuples autochtones à l’international.

Cette déclaration qui est si chère aux autochtones du Canada décrit les droits individuels et collectifs des peuples autochtones, car elle énonce plusieurs principes qui devraient favoriser les relations harmonieuses et coopératives entre les peuples autochtones et les gouvernements, dont celui du Canada. Ces principes tournent autour de l’égalité, le partenariat, la bonne foi et le respect mutuel.

Cette déclaration n’est pas contraignante sur le plan juridique, même il s’agit d’un bon pas vers de meilleures relations avec les peuples autochtones et vers le renforcement et l’amélioration de l’image du Canada a l’étranger après l’échec du vote pour un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. À cette déclaration s’ajoutent de nombreuses initiatives gouvernementales à l’attention de la population autochtone qui compte les citoyens parmi les plus pauvres au Canada. Ces initiatives portent sur l’éducation, le développement économique, le logement, les services à l’enfance et à la famille, l’accès à l’eau potable et l’élargissement de la protection en matière de droits de la personne et de biens immobiliers matrimoniaux aux membres des Premières Nations qui vivent dans les réserves.

À cette déclaration et ces initiatives gouvernementales au niveau fédéral, le gouvernement du Québec a ajouté la semaine dernière la création d’un centre d’études collégiales (CEGEP) des Premières Nations. En effet, le ministre responsable des Affaires autochtones, Pierre Corbeil, en son nom et celui de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, a affirmé que la création de ce centre d’études collégiales sera situé dans la communauté abénaquise d’Odanak.

Le centre devrait accueillir ses premiers étudiants à l’automne 2011. Il sera administré par le Conseil en éducation des Premières Nations, en partenariat avec le CEGEP de l’Abitibi-Témiscamingue et le Collège Dawson. Il s’agit d’une continuité du soutien financier que le ministère de l’Éducation offre déjà à la dizaine de CEGEPs qui ont mis en place des mesures pour ainsi favoriser la venue des étudiants aux études supérieures et la persévérance et la réussite scolaires des étudiants venant des communautés des Premières Nations.

Après les pensionnats autochtones voulant les assimiler, après la Paix des Braves négociée entre les Premières Nations et le gouvernement de Paul Martin, et aujourd’hui avec la reconnaissance des droits des autochtones devant la communauté internationale, les membres des Premières Nations peuvent espérer voir leur situation s’améliorer. Tous ceux sensibles à la condition des autochtones se réjouiront de ces nouvelles augmentant la représentativité des populations autochtones sur la scène internationale et aussi de l’augmentation de l’éducation offerte aux jeunes autochtones.


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