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Les saisons de Catherine

Les feuilles sont rouges, jaunes, oranges, le vent est froid, les jours raccourcissent. On a tous le goût de s’envelopper dans nos Snuggies et de manger de la tarte à la citrouille, de boire un bon grog ou de se réchauffer, nus, dans un lit de bronzage. Faisant une bonne Clodine Desrochers de moi-même, je vous présente ma chronique, spécial « lainage et nourriture automnale ».

Évidemment, j’anticipe déjà la question qui taraude mes lectrices : comment choisir la bonne laine pour le bon tricot ? La réponse est simple : à moins que vous n’ayez l’intention de vous tricoter un costume d’Halloween délirant, foutez le camp de ma chronique au plus vite ! L’Halloween, c’est la fête qui me motive à passer à travers l’automne. Parce que je peux faire carier mes dents à outrance sans me sentir coupable (et mon dentiste sait de quoi je parle!), parce que je peux me prendre pour mes personnages de fiction préférés en me déguisant, et surtout parce que ma chère télé diffuse des classiques d’horreur à volonté. 

Habituellement, je ne raffole pas de films d’horreur, mais il y a quelque chose en moi qui fait qu’à l’approche de l’Halloween, j’aime regarder des films glauques et inquiétants. Le méga classique à voir et à revoir est Halloween, réalisé et écrit par John Carpenter en 1978. La veille de l’Halloween, Michael Myers revient dans sa ville natale, quinze ans après avoir tué sa sœur, dans le but de tuer son autre sœur, jouée par Jamie Lee Curtis. Les prises de vue, avec des contreplongées et des jeux de lumière clair-obscurs, et la trame sonore du film, composée avec un clavier psychédélique seventies, entretiennent le suspense et l’inquiétude.

Moins sanglant, mais décidément plus inquiétant, le drame d’horreur psychologique de Roman Polanski, Rosemary’s Baby (1968), présente l’histoire d’un jeune couple de new-yorkais qui emménage dans un nouvel appartement spacieux et tente d’avoir un enfant. Rosemary (interprétée de manière très convaincante par Mia Farrow) soupçonne ses vieux voisins de vouloir du mal à l’enfant qu’elle porte et entraîne les spectateurs dans une spirale paranoïaque où imaginaire et réalité fusionnent.

Le dernier film que je vous conseille est une comédie musicale parodiant les films de série B. Il s’agit du film culte de 1975, The Rocky Horror Picture Show, réalisé par Jim Sharman et écrit par Richard O’Brien et Sharman. D’étranges choses se produisent au manoir gothique du Dr Frank-N-Furter, qui mène de drôles d’expériences dans sa demeure, simplement vêtu d’une bobette de cuir, de bas résilles et de bottes plateformes. À chaque année à l’occasion de l’Halloween, dans de nombreuses villes américaines et même canadiennes (il y a en fait un bal Rocky Horror à Montréal cette année, du 29 au 31 octobre), des fans finis de ce film culte se réunissent, incarnant leur personnage favori, pour fêter et danser au rythme des chansons du film.

Si vous avez déjà vu tous ces films et que vous avez quand même envie de vous éclater le 31 octobre, venez au spectacle des Vaselines à la Sala Rossa. Ce groupe écossais alternatif des années 80 s’est reformé en 2006 et donne des spectacles de temps à autres ; si vous êtes fans, c’est une occasion à ne pas manquer. Si vous n’en avez toujours pas assez, que vous voulez sortir vos costumes de deathrockers et vos cottes de maille, vous me joindrez au Salon officiel pour le jour du Sabbat, la soirée du dimanche à thématique métal. Trasher sur du Slayer en s’intoxiquant de fumée artificielle, il n’y a rien de mieux pour clore les festivités du jour des morts.


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