Aller au contenu

Donne-moi ton poing !

On pense au fist-fucking comme à une pratique d’exception, marginale, un de ces « trucs du porno ». Aucunement selon les principaux intéressés ; et nombreux sont les adeptes du listing, comme on le dit en anglais.Tous le font : lesbiennes, homosexuels, mères de familles, couples quinquagénaires. En revanche, la réputation de cette activité subit encore plusieurs mythes. Les internautes qui en ont déjà fait l’expérience l’apprécient énormément, et tentent de faire disparaître la réputation perverse du fist-fucking. Ils le rappellent souvent, « ce n’est pas du tout comme dans le porno. » Alors de quoi s’agit-t-il ?

Le fist-fucking est associé à deux mythes en particulier. Premièrement l’acte est douloureux. Pas forcément, les adeptes ne vous le diront jamais assez : DU LUBRIFIANT ! Le rectum ne produisant pas son propre lubrifiant, comme le vagin, il faut utiliser beaucoup de lubrifiant, et à tous les stades de l’acte. On raconte aussi que le fisting est dangeureux. Comme tout, s’il est effectué correctement, il n’y a pas à priori d’effets indésirés sur la santé. 

Dans le rejet ambiant de cette pratique par les traditionalistes sexuels se cache aussi une peur secrète différente de celle de la douleur : « Mais est-ce que le fisting n’étire pas la femme au point que lors de la pénétration votre pénis… se perd à l’intérieur ? » La question de cet internaute fait sourire, mais le mythe qu’il évoque, celui de l’étirement permanent, est plus prévalent qu’on ne le croit. Ce n’est évidemment pas vrai car les muscles vaginaux, comme anaux, sont capables d’une grande élasticité. 

Les bénéfices seraient nombreux, parmi lesquels le sentiment d’une intimité intense, comme le décrit celui-là : « c’était une des expériences sexuelles les plus puissamment intimes de ma vie […] Le sentiment d’intimité venait du fait que j’étais réellement à l’intérieur d’un autre être humain…» Cet internaute avait en fait réussi à s’insérer jusqu’au coude dans son partenaire ! D’autre part, chez les femmes, le fisting peut mener à un orgasme explosif, à en croire certains et certaines. Dans tous les cas, l’intimité provient de l’immense besoin de communication, de la patience, de la confiance envers l’autre et de la lenteur de l’acte lui-même.

Le fisting peut nécessiter de l’entraînement ; ainsi un internaute souligne : « allez lentement tous les deux sur le moment et pendant tout le processus ; cela peut prendre des jours ou des semaines pour que les partenaires apprennent à bien jouer leur rôle. » Souvent, ceux qui ont été fistés en sont dingues et l’incorporent ensuite dans leur vie sexuelle régulièrement. Ils le considèrent comme « l’événement principal » de l’acte sexuel. 

Le fisting est une pratique incomprise. Ce n’est pas, comme le croient souvent les gens, une pratique violente qui entretient un rapport de domination. Il fait en réalité partie des actes sexuels les plus intimes, comme le sont souvent considérés tous les rapports anaux. 


Articles en lien