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Pareil… ou pas !

Octobre est le mois du commerce équitable aux États-Unis. En effet, Transfair USA a lancé cette initiative dont le slogan est « Chaque achat compte » pour rappeler l’impact de nos habitudes de consommation sur les pays en développement. Même si Transfair Canada n’est pas de la partie et que nous avons déjà eu droit à la quinzaine du commerce équitable au mois de mai, il est intéressant de retracer un peu la source des chocolats qui seront distribués pour Halloween. Même s’il reste près d’un mois avant cette date, la majorité des magasins ont déjà placé au centre de leurs étalages ces friandises tant convoitées et essaient d’attirer le plus de clients en s’y prenant à l’avance, un peu comme Noël qui commence en novembre.

Le commerce équitable est fondé sur des règles respectueuses de l’environnement et de la société. La plupart des organismes qui sont engagés dans ce processus pratiquent l’agriculture biologique ou d’agroforesterie, en plus d’obéir à des exigences sociales telles que l’interdiction du travail des enfants. Cependant, ils sont affectés plus lourdement par les changements de température et les catastrophes naturelles causées par les changements climatiques, tout en les affrontant avec des infrastructures et des moyens réduits. 

Selon le Laboratoire du Commerce Equitable, un organisme qui vise à favoriser le débat sur le commerce équitable en vue d’une meilleure compréhension de ses enjeux, la production des denrées équitables n’émet que 10% de gaz à effet de serre (GES) du total des GES émis par le produit fini. Le transport jusqu’aux pays du Nord et l’emballage, qui se fait souvent dans ces mêmes pays industrialisés, comptent pour le reste. Néanmoins, ce sont les pays en développement qui paient le plus lourd tribut aux GES. Un juste prix pour leur travail leur permettrait tout de même de construire de systèmes plus résilients.

Comme quoi les changements climatiques n’affectent pas seulement les glaciers et les ours polaires ! Mais cela reste bien loin de notre réalité quotidienne et lorsque nous choisissons un chocolat nous le faisons plutôt pour la saveur inscrite sur son emballage que pour sa saveur équitable. Pourtant, de grands noms de l’industrie ont choisi de rompre avec la tradition ; Ben and Jerry’s, déjà reconnu comme utilisant des ingrédients équitables pour certaines de ses crèmes glacées, annonçait, en mars dernier, qu’il virait équitable pour tous ses arômes avant fin 2013, et ce, partout dans le monde. Cadbury a récemment lancé son chocolat Dairy Milk certifié équitable par Fairtrade Labelling Organizations (FLO) avec une grande campagne marketing dénotant la fierté de l’organisation de s’engager dans cette voie. Les groupes comme Equita et Équiterre, de grands promoteurs du commerce équitable au Québec, ont accueilli chaleureusement cette initiative comme un pas en avant vers un commerce qu’ils promeuvent depuis longtemps.

D’ailleurs, l’organisme environnemental Équiterre avait lancé, l’année dernière, un court métrage animé, intitulé « Pareil pas Pareil » que l’on peut trouver sur le site du même nom. Un moyen instructif et amusant de s’initier au commerce équitable et à ses retombées, un peu dans l’esprit du déjà fameux « The story of stuff ». Bon visionnement !


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