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Ça roule pour Montréal

Vous en avez entendu parler, ça a peut-être perturbé vos déplacements : le 12 septembre dernier avait lieu le Grand Prix Cycliste de Montréal. Serge Arsenault, présentateur de la soirée du Hockey dans les années 1980, ancien président du Marathon de Montréal et propriétaire du groupe média Serdy, a su convaincre gouvernement, mairies et Union Cycliste Internationale (UCI) d’«importer » les équipes du Tour de France pour deux courses se passant dans la belle province.

« Merci de nous prêter le Mont-Royal ! »
‑Charly Mottet, ancien champion cycliste et manager sport du Grand Prix Cycliste de Québec et de Montréal. 

Vous en avez entendu parler, ça a peut-être perturbé vos déplacements : le 12 septembre dernier avait lieu le Grand Prix Cycliste de Montréal. Serge Arsenault, présentateur de la soirée du Hockey dans les années 1980, ancien président du Marathon de Montréal et propriétaire du groupe média Serdy, a su convaincre gouvernement, mairies et Union Cycliste Internationale (UCI) d’«importer » les équipes du Tour de France pour deux courses se passant dans la belle province. Pour Pat McQuaid, président de l’UCI « il y a une belle tradition cycliste à Montréal. Le fait d’organiser cette épreuve en Amérique constitue un pas en avant extrêmement important dans le cadre de la mondialisation du cyclisme ».
Fermer l’avenue du Parc, le boulevard Édouard-Montpetit, le chemin de la Côte-Ste-Catherine, ainsi que l’accès au mont-Royal ça a un prix : on estime l’investissement à un million de dollars. Mais les retombées économiques pour ce genre d’événement sont d’ordinaire positives. De plus, la diffusion des images d’une ville pendant cinq heures « offrent une plate-forme rarement égalée pour accroître la réputation et le rayonnement international des villes de Québec et de Montréal » selon Denis Lebel, ministre d’état pour l’Agence de Développement Économique.

Les événements sportifs dans la métropole se multiplient : les Canadiens, les Alouettes, l’Impact (qui entrera en ligue majeure de soccer en 2012), la Coupe Rogers de Tennis, le Grand Prix de Formule 1 et la course NASCAR. Montréal compte également un nombre incalculable de rencontres culturelles tels que les très connus Festival International de Jazz et Festival des Films du Monde.

À organiser tant de choses si excitantes, Montréal semble ressentir un besoin de briller aux yeux du monde. D’où vient ce besoin ? Est-ce un moyen pour les Montréalais de maintenir leur caractère distinct, de demeurer une métropole francophone influente en Amérique du Nord ? Le monopole économique perdu dans les années 1970 se compenserait-il par un calendrier événementiel qui ne cesse de s’enrichir depuis de nombreuses années maintenant?x


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