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La pause culturelle

Ça sent enfin la fin

Amis lecteurs, la période de l’année où tous affirment candidement que « ça sent la coupe » n’est pas encore venue. Bien franchement, on ne saurait dire si ce moment viendra cette année, on en doute. Donc, ça ne sent pas la coupe, mais ça sent bel et bien la fin ! N’était-ce pas le temps d’ailleurs qu’elle arrive, cette damnée fin ? Comme je m’époumone à le dire depuis quelques semaines, j’obtiendrai à la fin de cette session même mon diplôme de McGill, après non pas six mais bien sept sessions. Je vous assure que c’est vraiment une session de trop ; je vous conseille, pour votre propre bien, de ne pas tenter l’expérience. Durant ces quelques années sur le campus mcgillois, j’ai appris à aimer et détester cette même université qui est, à tort ou à raison, considérée comme l’une des meilleures au pays. De toute façon, une fois le diplôme avec l’inscription McGill en poche, que vaut l’éducation qu’on a reçue ? Difficile d’en juger.

Au risque de sembler très « cliché » et « déjà-vu » (à prononcer avec l’accent anglais, c’est plus drôle), je n’hésite pas à affirmer que je n’ai pas tiré mon plus grand apprentissage des salles de classe. Après avoir lu près de 150 titres, appris une nouvelle langue, étudié je ne sais combien de théoriciens et surtout, surtout, surtout, après avoir passé des centaines de nuits blanches et avoir vécu tout autant de crises de découragement, je me rends compte que mon plus grand apprentissage, celui qui me servira sans doute le plus dans ma vie post-McGill, je l’ai fait au Délit. « Bon, elle va pas nous faire ça dans la sentimentalité », que vous vous dites. Mais non, rassurezvous. Je ne vous servirai pas le beau discours de l’École de la Vie que vous redoutez tant, même si c’est à peu près tentant. Je dirai seulement que je me trouve très privilégiée d’avoir tant appris grâce à mon poste de chef de section Arts & Culture, lequel j’occupe depuis janvier dernier. Du fonctionnement du journal au survol hebdomadaire de la vaste sphère culturelle montréalaise, je peine à énumérer toutes ces choses dont je ne connaissais même pas le nom il y a un an et qui font aujourd’hui partie intégrante de mon quotidien. J’ai découvert au Délit ce que j’avais toujours cherché, une passion, et c’est celle du journalisme. Je quitte donc McGill avec une expérience sans pareil qui ne s’apprendrait jamais entre les quatre murs d’une classe.

Si au début de la session je vous encourageais à utiliser Le Délit comme tribune, je vous recommande cette fois de l’utiliser comme école, car c’est ce que c’est en bout de ligne. Je vous souhaite à vous aussi une expérience qui puisse rendre votre passage à l’université à la fois enrichissant et mémorable. Car si McGill m’a apporté une chose, ne serait-ce qu’une seule chose, c’est bien celle-là. 


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