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À la veille du référendum…

Cette semaine, dans la plus pure tradition anglo-saxonne, votre Délit de référence a décidé de se pencher sur les questions du référendum de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) et de prendre position dans l’espoir d’influencer votre vote. Après tout, la prise de position du Devoir en faveur de Louise Harel à la mairie de Montréal n’a‑t-elle pas eu un succès boeuf… (pointe d’ironisons-nous ; pour ceux et celles qui en douteraient, nous vous invitons à prendre quelques minutes supplémentaires de votre précieux temps pour lire l’analyse de Vincent Allaire sur les résultats de l’élection municipale en page 3.)

Première prise de position, donc : allez voter ! La qualité de la démocratie AÉUMienne est déjà assez limitée comme ça pour qu’on se prive d’un des rares mécanismes qui nous permet d’influer sur les décisions prises en notre nom. L’intérêt que vous avez à aller voter est d’autant plus concret que les motions sujettes à référendum ont toutes la velléité d’ajouter de nouveaux frais à votre facture semestrielle, et en contrepartie celle d’accroître ou de réduire les services auxquels vous avez accès. Autant donc vous pencher avec attention sur les questions avant de cocher votre bulletin de vote. Vous ne devriez d’ailleurs pas manquer de le faire avant le 12 novembre puisque, advenant le cas où moins de 15% des étudiants se prononceraient, les motions seront automatiquement reportées au semestre prochain. (D’ailleurs, au sujet de la démocratie à l’AÉUM, permettez-nous une auto-promo supplémentaire pour vous inciter, si ce n’est pas déjà fait, à retourner quelques pages en arrière jusqu’à l’article sur le Conseil législatif pour vous informer sur la représentativité des élus).

Deuxième prise de position : bien que les efforts de l’AÉUM pour « bilinguiser » une grande partie de leurs documents offi- ciels soient louables, nous n’avons pu nous empêcher de grincer des dents en lisant la version française des questions référendaires. N’avons-nous pas justement à McGill un département de langue et littérature françaises qui forme des traducteurs ? Tant qu’à investir temps, énergie et argent pour informer les étudiants francophones dans leur langue maternelle, ce serait la moindre des choses de le faire correctement, histoire que l’on n’ait pas à se référer à la version originale anglaise pour être certains de bien comprendre la question et de mettre notre X dans la bonne case !

Enfin, avant de nous attaquer au noeud de l’affaire, sachez que pour des raisons de délais (c’est-à-dire que le vote sera pratiquement clôt quand notre prochain numéro vous tombera sous la main), Le Délit a choisit de prendre position dès cette semaine, avant le début de la campagne. Nous vous encourageons donc à suivre le déroulement de celle-ci, et tout particulièrement le débat qui se tiendra le jeudi 5 novembre à 17h dans la salle 302 du Shatner. Vous pourrez voter sur electionsmcgill​.ca dès le mardi 10 novembre.

Fond pour projets à développement durable : OUI

[Note : le texte des questions est repris tel quel] Faites un grand X dans la case du « oui » de cette question, notamment puisqu’elle vise à institutionnaliser l’engagement de McGill en faveur de l’environnement. Comme l’explique un des auteurs, le montant total dépensé par l’étudiant (soit 7,50$ par semestre, si inscrit à temps plein) se situe approximativement dans la contribution moyenne des étudiants nord-américains pour les fonds verts, mais cette fois, l’Université récompense votre participation par un montant équivalent. Traduction : pour chaque dollar versé par les étudiants, l’administration verse l’équivalent au fonds. Il s’agit là d’une opportunité de collaboration sans précédent de la part l’administration de McGill qu’il ne faudrait pas manquer de saisir.

Frais des ambassadeurs : Ouin…

La Vice-Présidente Clubs et Services, auteure de cette question considère que « les étudiants mcgillois sont talentueux et passionnés », et c’est pourquoi c’est dans leur intérêt de se voir représenter dans un plus grand nombre de compétitions universitaires possible. La chose vaut-elle le prix d’un demi-muffin par semestre ? On est d’avis que oui ; on aime tous les voyages et les conférences académiques parascolaires.

Frais de la CIJM : OUI

Soyez prudents avec cette question si vous la lisez en français dans le texte ! La traduction boiteuse donne l’impression qu’en votant en faveur de la motion on supporte la cessation des frais, alors que c’est tout le contraire : c’est un NON qui impliquerait la fermeture de la Clinique d’information juridique de McGill (CIJM). Nous appuyons à grand renfort de « OUI » la CIJM qui fournit une ressource essentielle aux étudiants ayant des questionnements légaux ou des ennuis avec les mesures disciplinaires de McGill, et qui, comme la plupart des étudiants, n’ont pas les moyens de se payer les services d’un avocat professionnel. La CIJM a d’ailleurs démontré sa volonté de mieux se faire connaître et d’accroître son accessibilité, notamment en publiant une capsule d’information juridique dans les pages de votre hebdo favori. Si vous n’êtes toujours pas convaincus, vous pouvez également lire la lettre ouverte de Hugues D. Bergeron en page 2 (décidément c’est le festival des auto-promo cette semaine!) 


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