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Pour la suite du monde

Le mois de septembre s’est invité sans crier gare sur le calendrier, et avec lui sonne le glas des vacances pour la plupart d’entre nous. Les files d’attente de la librairie s’allongent à vue d’œil ; celles pour la carte OPUS décourageraient n’importe quel soviétique ; les pelouses du Lower Field sont froshement piétinées, et ça commence à sentir la coupe… Bref, les signes ne trompent pas : c’est déjà la rentrée !

Pour vos dévoués Déliites, voilà maintenant plusieurs jours que la chaise longue et le verre de margarita ont été troqués pour le sous-sol du Shatner et la souris, cela afin de vous offrir le premier numéro de la saison. Pour la trente-deuxième année consécutive (depuis 1977!), des générations successives de francophones et francophiles œuvrent d’arrache-pied afin de vous offrir cet animal étrange que vous tenez entre vos mains : un journal étudiant, indépendant, mcgillois et francophone.

Un journal en langue française sur le campus d’une université réputée pour être un bastion du Montreal anglophone ? Il est vrai qu’au premier abord, un tel assemblage peut sembler relever de l’oxymore. Le Délit a d’ailleurs été accueilli avec scepticisme, voire inquiétude, dès sa création il y a plus de trois décennies dans un Québec en pleine crise linguistique. Ce qui ne l’a néanmoins pas empêché de se tailler une solide niche, et, d’encart détachable dans le McGill Daily, le Délit s’est rapidement émancipé en un journal à part entière, pleinement indépendant.

On s’appelle ?

Bon an, mal an, des journalistes, illustrateurs, éditeurs… en herbe travaillent à produire un journal de qualité, pertinent et parfois amusant. Nos visées n’en sont pas moindres cette année, bien au contraire. Il n’en tient qu’à vous d’y ajouter votre goutte d’encre en contribuant à l’une ou l’autre de nos trois sections –nouvelles, culture et société. Aucune expérience n’est requise, si ce n’est une maîtrise de la langue de Vigneault suffisamment décente pour que nos patients correcteurs ne finissent pas la soirée avec un (nouveau) tic nerveux.

Quoi qu’il en soit, que vous trembliez de fébrilité à l’idée de collaborer ou que vous soyez simplement curieux d’en savoir plus, ne manquez pas de passer nous voir à la « grand messe » des clubs et activités AÉUMienne, la soirée des activités, qui se tiendra les 14 et 15 septembre dans le pavillon Shatner. Pour les agoraphobes d’entre vous, n’hésitez pas à vous enfoncer dans les profondeurs du Shatner où vous nous trouverez tous les lundis au local B‑24 (avis aux claustrophobes : privilégiez la première option…). Pour les timides ou les exilés, il y a toujours l’Internet (redaction[arobase]delitfrancais.com). Bref, quelle que soit votre pathologie, quoi que vous ayez à exprimer, le Délit attend de vos nouvelles.

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La rentrée à McGill… en français !

En mars 2009, le mouvement McGill Français fêtait son 40e anniversaire. Si le bilinguisme n’est pas encore un fait établi à l’Université McGill, les nouveaux étudiants francophones qui franchissent pour la première fois les portes de l’établissement doivent savoir qu’ils peuvent se prévaloir de plusieurs droits, services et mesures qui ont été instaurés grâce aux luttes menées au cours des quarante dernières années. Un incontournable : la session d’accueil en français, une rencontre où le choc culturel d’une rentrée dans une institution académique anglophone traditionnelle est dissous par un accueil chaleureux de la part de Manon Lemelin, adjointe aux étudiants francophone de première année. Pour ceux et celles qui l’ont manquée, n’ayez crainte : nous résumons pour vous ici les ressources-clés qui s’adressent à vous. Ce qu’il est important de retenir, c’est que le Service aux étudiants de première année n’est pas un service à utiliser en dernier recours. Vous avez une question ? Quelque chose n’est pas clair ? Mme Lemelin vous enjoint de la contacter. Les francophones ont beau être répartis dans 21 facultés et 300 programmes à McGill, cela ne doit aucunement réduire le sentiment de communauté qui doit prévaloir sur le campus, les francophones ne composant pas moins de 17,5 % de la population étudiante mcgilloise. Il est aussi important de préciser que les étudiants francophones ont le droit de remettre leurs travaux en français et d’exiger des relectures si la note et les commentaires reçus semblent démontrer un manque de compréhension de la part du correcteur. Pour ceux et celles qui préfèrent écrire en anglais, histoire d’avoir recours aux termes et formulations utilisés dans leurs cours, il existe, au besoin, des cours de mise à niveau en anglais écrit. Autre bonne nouvelle : il existe des moyens de s’impliquer en français à McGill. La troupe de théâtre La Grenouille et le journal Le Délit ne sont que quelques exemples. Pour toute information au sujet d’un cours ou pour savoir si un club de l’Association des étudiants de l’Université McGill (AÉUM ou SSMU) propose une activité en français, vous pouvez contacter le Service des étudiants de première année à firstyear[arobase]mcgill.ca.


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