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Comparaisons écologiques

Vous êtes-vous déjà demandé si tel objet de consommation, ou tel service, est plus ou moins écologique ou durable qu’un autre ? Voici quelques réflexions sur le sujet.

Tout d’abord, en cette saison des pommes, il est évident qu’il est préférable d’acheter des pommes locales que des pommes venant de l’extérieur de la région. Par contre, que faire si ces pommes « étrangères » sont certifiées biologiques ? Est-il mieux d’acheter biologique ou local ? Cette question est si complexe qu’elle mériterait de nombreuses études ! De la fabrication à la vente, en passant par l’emballage et le transport, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte.

Pour ce qui est du transport, il est difficile de savoir s’il vaut la peine d’acheter des pommes biologiques provenant de Californie, sachant qu’elles parcourent cent fois la distance que nécessite le transport des  pommes de votre localité, mais n’oubliant pas non plus que les pommes d’ici n’ont probablement pas été cultivées dans des conditions très respectueuses de l’environnement. Et puis, on sait que la Californie est un gigantesque désert, et que c’est en asséchant tous les cours d’eau de la région que les agriculteurs réussissent à y produire tant de fruits et légumes…

Mais au fait, une ferme ou un verger biologique, est-ce réellement mieux pour l’environnement ? J’ai rencontré récemment une femme employée par une ferme biologique. J’ai été très heureuse d’apprendre qu’en effet, n’y sont utilisés que des engrais biologiques… achetés en sac à un gros producteur. Il paraît qu’il serait trop compliqué de faire leur propre compost ! Et puis, de nombreuses fermes non biologiques épandent du fumier sur leurs terres, un engrais naturel, peu coûteux et produit sur place sans grande dépense d’énergie. Comme quoi n’est pas écolo qui veut… et comme quoi nos certifications biologiques contiennent bien des failles !

Pour continuer dans cette lancée sur la nourriture, parlons maintenant vaisselle jetable. Rappelez-vous que « jetable » ne signifie pas « qui peut être jeté sans danger ». Bien au contraire ! Heureusement, de nos jours, il est de plus en plus facile de trouver de la vaisselle compostable, bien qu’il soit toujours aussi difficile de trouver un composteur ! Si vous achetez de la vaisselle compostable pour des événements, soyez sûr de pouvoir la composter, sinon elle finira ses jours dans un dépotoir, enfouie sous les détritus, coupée de l’air qui lui permettrait de se décomposer…

Que faire alors ? Pensez au Plate Club (theplateclub@​gmail.​com) de McGill ! On peut leur louer de la vaisselle de tous genres  pour des événements d’envergure. Il est à noter que la vaisselle est transportée dans des grands bacs de type Rubbermaid qu’on peut remplir d’eau afin de laver la vaisselle. Le savon écologique et les éponges sont fournis. Il ne vous faut que de l’eau. En comparaison avec la montagne de vaisselle jetable qui débordera des poubelles, ou avec la montagne de vaisselle compostable qu’il faudra porter jusqu’au composteur le plus proche, le choix est facile !

Dernier petit commentaire, en lien avec la campagne de propreté de l’arrondissement Ville-Marie lancée cet été : « Les mégots et les gommes, c’est assez ! » On apprend sur le site www​.ecolocompare​.com que les briquets jetables sont souvent moins écologiques que les allumettes. Alors pour les fumeurs et fumeuses qui lisent cette chronique… achetez des allumettes ou rechargez votre briquet ! Et jetez vos mégots dans les cendriers afin qu’ils ne polluent pas nos égouts.


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